Colobane : Un malade mental blesse grièvement un talibé, des hommes présents y assistent impuissants…

Elle fait froid au dos, la scène filmée, hier matin, au « Market » de Colobane. Et s’il y a une dose d’effroi, c’est parce qu’il est question d’un fou et d’un pauvre et innocent enfant talibé. Les capteurs du ‘’Populaire’’ qui se promenaient par-là (pas pour acheter du ‘fëg jaay’ ‘’la fripperie’’) sont tombés sur cette scène par hasard, vers 10 heures.

En fait, le jeune talibé était couché sous une table, dans le marché, dormant d’un sommeil profond, certainement crevé par la fatigue. C’est alors qu’un fou a déboulé sur le lieu et s’est dirigé vers le gamin.

Et puis, sans crier gare, il a donné un violent coup de pied à la tête du jeune talibé, comme s’il s’agissait d’un ballon de football. Le talibé de se réveiller en sursaut, la tête ensanglanté par le violent coup qu’il venait de recevoir.
C’est alors qu’un vieil homme qui passait par là est intervenu pour tirer le talibé des griefs du fou qui voulait récidiver. Puisque « gaalu dof du teer », le malade mental s’est alors attaqué au vieux monsieur. Ce dernier a ainsi eu du mal à le contenir. Il faut dire que le fou a un physique qui n’a rien à envier à Ama Baldé.

Fort heureusement, deux jeunes venant de la Médina qui passaient se sont ainsi interposés en prenant à parti le fou. Venant ainsi en renfort au vieux monsieur, les coups qu’ils ont assénés au fou ont fini par le faire fuir. Et le courageux vieux monsieur a pris le jeune talibé pour l’amener vers le poste de santé où ce dernier a reçu des soins.

Mais chose bizarre dans cette affaire, aucun des jeunes de Colobane qui suivaient la scène n’est intervenu. Renseignement pris, ils ont confié à nos capteurs que ce fou est coutumier des faits et qu’il agit toujours de la sorte.
Et s’ils sont restés les bras croisés, c’est pour éviter de s’attirer les ennuis. Vous ne rêvez pas, il s’agit bien d’une non-assistance à personne en danger érigée en règle dans le coin lorsque le fou se… défoule sur les gens.

Mais vous allez comprendre leur attitude s’ils finissent par vous avouer leur motivation. Car, disent-ils, la dernière fois qu’ils ont fait la fête à ce fou alors qu’il venait de s’en prendre à un enfant qu’ils ont sauvé de la mort, ils ont fini à la police.

Parce qu’ils ont été convoqués à la police de Bel Air où ils se sont vu reprocher d’avoir frappé le fou pour sauver la vie de l’enfant talibé auquel il s’en prenait. Depuis, disent-ils, même si le fou doit tuer quelqu’un, ils ont décidé de rester loin de lui. Kawteef !

Dieyna SENE
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