L’homme politique et opposant Comorien est en séjour au Sénégal. Sur ce, Saïd Larifou, ministre des Affaires étrangères du Gouvernement de transition en exil à Paris, interpelle le chef d’Etat Sénégalais pour sa prochaine visite au Comores sur «la dictature et le maintien au pouvoir de son homologue le Président Azali Assoumani par la violation de la Constitution de son pays». 24 Heures
Profitant de son séjour au pays de la Téranga, l’avocat et défenseur des droits de l’homme au Comores rappelle : «je suis venu à Dakar pour lancer des messages. C’est un voyage de circonstance parce que le Président du Sénégal est devenu le président de tous les Africains. Il est le Président de l’Union africaine. Donc il a une responsabilité politique qui dépasse le cadre du Sénégal. C’était pour venir le rappeler puisque j’ai appris qu’il allait partir à Moroni au Comores dans le cadre de ses fonctions de Président de l’Union africaine»
Et Saïd Larifou de poursuivre : «je suis le porteur de messages de Comoriens. Lorsque vous arrivez au Comores, vous serez accueilli fraternellement car vous êtes un grand frère. Mais sachez que la personne qui vous invite, est un ravisseur d’Etat parce qu’il a pris l’Etat Comorien en otage. Pourquoi, parce qu’il avait un mandat de cinq ans qui a commencé le 26 mai 2016 et qui a pris fin le 26 mai 2021». Et malgré la fin de son mandat, il s’est maintenu au pouvoir en toute illégalité et en contradiction et en violant la Constitution comorienne, a ajouté l’opposant.
Il précise que «le président Azali Assoumani est le commandant en chef des Armées et les militaires comoriens depuis 2016 ont tué 36 personnes». Car, selon lui, «beaucoup d’entre eux sont des opposants. Ils ont été tués froidement sans la moindre enquête et d’autres personnes sont en détention provisoire.
Parmi eux, il y’a l’ancien Président Ahmad Abdallah Sambi qui est en prison depuis trois ans». D’après l’avocat, «les Comoriens ne veulent pas que ce déplacement soit interprété comme un soutien à la dictature, un déplacement qui peut légitimer un régime oppressif. Il y’a un divorce entre les Peuples africains et leurs dirigeants». Et pour conclure, Saïd Larifou invite Macky Sall à «relever le défi du rapprochement des dirigeants africains et leurs peuple
Pour rappel, le président du Rassemblement pour une Initiative de Développement avec la Jeunesse Avertie fut prisonnier politique aux Comores le 22 septembre 2003 sous prétexte d’atteinte à la sécurité de l’État.