VENTE ILLICITE DE MÉDICAMENTS : Mise en place par la Pna d’une stratégie de lutte pour fidéliser ses patients

La Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna), dans le but de rendre de rendre disponible le médicament dans la région de Diourbel minée par le trafic et la vente de médicaments illicites, a tissé un partenariat avec l’Ajspd. Ce qui a permis la mise ne place d’une caravane dans la capitale du Baol pour s’imprégner du déroulement de l’initiative « Yeksi Naa ».

La pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) à travers son bras opérationnel qu’est la Pharmacie régionale d’approvisionnement de Diourbel (Pra) reste toujours impuissante face à l’ampleur incroyable du trafic et de la vente illicite du médicaments dans la capitale du Baol en particulier et dans la cité religieuse de Touba en général. Pour cela, les acteurs semblent avoir résolument engagé la guerre contre ce qu’ils considèrent comme un véritable problème de santé publique en proposant des stratégies. C’est pourquoi, les agents à travers leur supérieur, Mahmadane Lo, pharmacien chef de la Pra de Diourbel, ont décidé de donner une alternative crédible aux patients, en mettant à leur disposition des médicaments de qualité et à des prix très accessibles. Ceci, pour les éviter à u recours au marché illicite.

« En tant que Pna ce que nous pouvons faire en matière de contribution pour lutter contre ce marché, c’est de donner une alternative crédible aux patients, en mettant à leur disposition des médicaments de qualité et à des prix accessibles pour qu’ils n’aient pas recours à ce marché jugé illicite », a-t-il déclaré. Avant de faire savoir : « Nous y attelons et l’initiative Yeksi Naa rentre dans ce cadre ». Ce dernier s’exprimant en marge de la caravane de l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), pour s’imprégner du déroulement de l’initiative « Yeksi Naa » dans une région minée par le trafic et la vente illicite de médicaments, a fait part qu’au Sénégal la politique pharmaceutique repose sur trois piliers essentiels. Il y a d’abord la Pharmacie nationale de l’approvisionnement (Pna) qui est chargée de l’approvisionnement, la Direction de la pharmacie qui s’occupe de tout ce qui est réglementation et le laboratoire national de contrôle qui est chargé de tout ce qui est contrôle de qualité et de médicaments.

Toujours dans son réquisitoire, il a exhorté aux autorités étatiques de prendre des mesures idoines pour mettre à l’abri cette structure qui gère plus de 1 000 articles et a le devoir de les rendre accessible sur tout le territoire national, même si elle est confrontée à des contrainte objectives liées pour la plupart à la gamme des produits dont 90 % sont importés, parce qu’étant soumise aux contraintes du code des marchés publics. Il y a aussi les aléas liés au commerce international et les structures du marché. « Tous ces facteurs viennent impacter un peu dans les processus de sorte que parfois la Pharmacie nationale est confrontée à des retards dans ses approvisionnements », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « Nous devons exonérer les médicaments de certaines lourdeurs de procédure ».

L’armement ne doit pas avoir plus de faveur que les médicaments

Dr Lo, dans ces propos toujours, a tenu a alerté l’opinion nationale sur la faveur dont les autorité ont fait fi à l’armement. Selon lui, tout ce que l’armement bénéficie en terme d’exonération et d’allégement aux procédures, doit l’être aussi pour le médicament, du fait que les populations en ont besoin de l’accessibilité et de la disponibilité de ces produits. « Je ne pense pas qu’au Sénégal l’armement soit plus stratégique que le médicament », a-t-il insisté, tout en souhaitant qu’un certain nombre de mesures soient prises pour faciliter les procédures à la Pna sur le plan institutionnel. « Dans la lutte il faut que l’ensemble des piliers intervienne », alerte-t-il. La région de Diourbel compte 4 districts sanitaires et deux hôpitaux avec 94 prestations de service existant dans toute la région. Touba à elle seule compte autant d’hôpitaux et un district. Pour les hôpitaux il y a une vente directe appelée aussi dépôt vente pour faciliter l’accès de médicaments. Ce qui permet de lever les barrières.

Enrôlement des médicaments bucco-dentaires dans le Yeksi Naa

Dr Adja Bintou Sarr, chirurgien-dentiste, médecin chef régional adjoint de Diourbel, comme les produits bucco dentaires dont la demande est très forte dans la région ne sont pas intégrés dans l’initiative « Yeksi Naa », a plaidé pour pour un enrôlement de ces produits dans le programme afin de soulager la quarantaine de patients (35 à 40 patients) reçus par jour dans le district. Cependant, quelques insuffisances sont enregistrées avec les ruptures de médicaments dans la région, même si les autorités sont en train de tout faire pour cela ne pérennise pas. « Les difficultés ne manquent pas, mais on a su tenir en rendant disponible les médicaments », a-t-elle déclaré. Pour Bourama Sané, dépositaire district sanitaire de Diourbel et gérant de 23 postes de santé, « le problème de rupture ne dépend pas de nous. C’est à la Pna de nous aviser si les médicaments sont disponibles pour nous permettre de faire passer nos commandes ».

Saër DIAL

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