URBANISATION GALOPANTE : Un plan de travail mis en place pour le prochain Sommet Africités

La ville de Dakar, dans le cadre de la suite du Sommet Africités, organise depuis hier et pour trois jours (15 au 17 avril 2019) une rencontre de planification pour la mise en œuvre des partenariats de Marrakech. L’occasion a été saisie par le nouveau ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana, d’appeler les maires à travailler pour la mise en place d’un plan de travail triennal pour le Sommet de 2021.

Le nouveau ministre de l’Urbanisme, Abdou Karim Fofana, qui vient de prendre fonction, a appelé hier à ce que des mécanismes adaptés soient élaborés pour le bon suivi de la mise en œuvre des plans d’actions des conventions signées entre les différentes villes et sur les outils de planification urbaine, les rôles et responsabilités des opérateurs privés d’aménagement urbain et le partenariat multiforme et multisectoriel autour du secteur urbain, la gouvernance territoriale et le partenariat pour un changement de paradigme.

Mais aussi, il les exhorte de mettre en place un plan de travail de manière concertée pour les trois ans à venir. « Cette feuille de route sera déclinée sous forme de programme triennal et servira de support lors du Sommet Africités 9 qui se tiendra au Kenya en 2021 », a-t-il déclaré.

Selon lui, le Sommet de Africités « constitue la première des séries de questions thématiques » devant conduire à une vulgarisation des idées et des efforts pour le développement de nos villes. « Cette initiative pilote qui regroupe sept (7) villes marocaines et autant de villes africaines telles que Dakar et Rufisque, entre en droite ligne avec les recommandations de l’Union africaine et la Communauté économique pour l’Afrique », a indiqué Abdou Karim Fofana. Il s’exprimait en marge de l’atelier de planification comme démarche concrète de mise en œuvre des partenaires signés à Marrakech.

Cet atelier qui regroupe les représentants des 14 villes partenaires ainsi que les autres parties prenantes aux conventions (Majal, Onu-Habitat, CGLUA, Al Omrane) pour la définition d’une plateforme de travail, tout en adoptant une démarche et une méthodologie commune. Le nouveau ministre de l’Urbanisme a profité de cette occasion pour alerter sur la croissance démographique en Afrique.

« La population urbaine en Afrique s’élève actuellement à 472 millions d’habitants. Elle devrait pourtant doubler les 25 prochaines années pour atteindre 1 milliard d’habitants en 2040. Dans moins de six ans (Dès 2025), les villes africaines abriteront 187 millions d’habitants supplémentaires. Ce qui est l’équivalent de la population du Nigéria. Cette impressionnante croissance démographique s’accompagne d’une urbanisation massive. Si on n’y prend pas garde, c’est une mal urbanisation qu’il s’agira, avec toutes les conséquences que cela emporterait », a-t-il fait savoir. Ce qui représente, précise-t-il, une entrave majeure au développement économique, enfermant nos villes dans une trappe de sous développement dont il sera difficile de sortir. « L’un des enjeux de la planification urbaine est d’éviter que cette urbanisation ne devienne une mal urbanisation, de collecter nos villes pour en accroître l’efficacité, de réduire les fragmentations spatiales, d’optimiser l’utilisation de l’espace urbain et de développer nos territoires à grande échelle », a-t-il fait savoir.

Saër DIAL

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