De l’empoisonnement présumé de l’éminent politicien et activiste anti-corruption Alexey Navalny en Russie aux menaces d’enquête criminelle contre des politiciens de l’opposition en Biélorussie, la semaine a été vraiment éprouvante. Récit de Transparency International
Cette semaine, nous nous sommes également inquiétés du manque apparent d’intégrité et de transparence de l’enquête sur l’explosion de Beyrouth au Liban, où la fuite constante d’informations menace de saper la légitimité de l’enquête.
Une autre grande fuite nous amène au Mexique, où trois anciens présidents et plus d’une douzaine de hauts fonctionnaires ont été impliqués dans ce qui est devenu la plus grande affaire de corruption du pays.
Les allégations proviennent de la déposition d’Emilio Lozoya – l’ancien chef de la compagnie pétrolière publique mexicaine Pemex – qui était en fuite en Espagne jusqu’à très récemment.
Bien que les autorités n’aient pas confirmé l’authenticité du document divulgué, le président Andrés Manuel López Obrador n’a pas tardé à dire aux médias qu’il ne remettait pas en question son authenticité.
Avant même l’émergence de la fuite, lors de la conférence de presse de mardi, le président a montré une vidéo virale d’origine inconnue qui dépeindrait des fonctionnaires en train de creuser des sacs en plastique d’argent liquide. Selon López Obrador, l’argent représente une partie des pots-de-vin versés à des agents publics mexicains via Pemex.
Auparavant, Transparency International Mexico avait demandé aux autorités d’assurer une plus grande transparence et une ouverture adéquate du procès pour corruption de Lozoya, plutôt que d’envoyer des mises à jour aux médias via WhatsApp.
Au Liban comme au Mexique, la fuite d’informations sélectives fausse le travail des enquêtes et menace leur intégrité, sapant encore davantage la confiance du public.
Au lieu de cela, ces enquêtes de grande envergure doivent être menées avec la plus grande ouverture et transparence.
Une plus grande transparence et une communication publique ouverte contribueraient à limiter la spéculation et à garantir la confiance dans les affaires complexes et médiatisées.
