Système éducatif : Vers l’introduction des langues nationales pour une meilleure compréhension des matières

La Direction à l’alphabétisation et à la promotion des langues nationales (DALN) a effectué, hier, jeudi 5 mars 2015, une visite de terrain dans les classes bilingues de différentes écoles de la région de Dakar. Cette initiative vise à promouvoir une meilleure compréhension des matières par les élèves. L’introduction des langues nationales dans le système éducatif a été un sujet de débat posé à cette occasion par les autorités.

La directrice de cabinet du ministre-secrétaire d’État à l’Alphabétisation et à la promotion des langues nationales, Mme Rokhaya Niang, a indiqué que l’intégration des langues maternelles dans le système éducatif de base est irréversible pour un pays qui veut tendre à l’émergence.

En visite de terrain hier jeudi 5 mars 2015, dans les classes bilingues à l’école primaire de Liberté 6 A, à Diakhay et à Boukhou dans la commune de Diamniadio, elle a fait savoir que le gouvernement du Sénégal a pris l’engagement d’introduire les langues nationales dans le système éducatif.

« Nous voulons aujourd’hui aller vers une mise à l’échelle de ce programme car l’introduction de ces langues est irréversible », a révélé la directrice de cabinet. A l’en croire, avec l’utilisation de la langue nationale, les performances des élèves sont davantage beaucoup plus importantes qu’avec la langue française  seulement. Ce que les assises de l’éducation nationale ont démontré avec  à l’unanimité une pensée de tous les acteurs.

L’éducatrice en langue Safi (un dialecte sérère), Ngoné Ciss, notant que la langue maternelle facilite les explications en Français, elle demande aux autorités étatiques de poursuivre et de diversifier ce programme dans d’autres zones.

Même si une baisse des performances a été notée durant les deux dernières décennies dans le secteur de l’éducation, Mme Niang de faire entendre que « seul l’apprentissage des langues locales peut aider les élèves à comprendre en classe, à l’élémentaire et au moyen secondaire ». Et de poursuivre : « nous tendons vers une généralisation des classes bilingues. Les réformes annoncées ont mis l’accent sur le curriculum avec un encadrement et une évaluation du personnel ».

Pour le moment le projet concerne 220 classes dans quatre Inspections d’académie (IA) que sont Dakar, Rufisque, Saint Louis et Kaolack.

Selon Mme Rokhaya Niang, il faut adapter les réformes et voir dans chaque zone la langue locale à enseigner. « La mise en échelle demande une capitalisation et un aménagement linguistique. Nous avons l’expertise et les outils nécessaires pour renforcer la capitalisation », dira la directrice de cabinet de la DALN.

« Les évaluations du projet d’intégration de ces dites  langues l’ont bien prouvé et c’est irréversible si nous voulons atteindre la qualité », a-t-elle insisté. Pour le moment le Sénégal dispose d’une bonne base qui lui permet d’avancer dans ce processus avec des référentiels.

 

Idrissa Diop

Michel DIEYE

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