Son procès prévu ce jour : L’éclairage juridique de Me Cire Clédor Ly, sur les propos du leader de PASTEF

Le motifs pertinents qui sont la cause du défaut de comparution d’Ousmane Sonko

Se prononçant sur la comparution, Me Ciré Clédor a indiqué que «le juge criminel peut suspendre le jugement». Et cela, dit-il, «lorsque l’accusé ne comparait pas parce qu’il se trouve dans l’impossibilité absolue de déférer à la citation, la chambre criminelle, informée de cette situation, par ses parents, amis ou son conseil, peut reconnaitre l’excuse de non comparution légitime, et sursoir au jugement de l’accusé».

Aucun juge, argue l’avocat de la défense, ne peut alléguer ignorer les motifs pertinents qui sont la cause du défaut de comparution d’Ousmane Sonko. «Sa dignité, la sécurité de sa personne, sa vie, sa santé et son intégrité corporelle étant menacées à chaque occasion, il a l’excuse la plus pertinente et valable qui puisse exister pour un juge», a confié Me Ly.

Outre le Président de la juridiction de jugement, nulle autre autorité de l’Etat n’a compétence pour envoyer la force publique se saisir d’un accusé»

Selon lui, avant même l’expiration des délais impartis par la loi à Ousmane Sonko pour qu’il se présente au Greffe de la Cour d’Appel de Dakar pour assurer de sa représentation, le lendemain, à l’audience préalable au jugement pour la vérification de l’identité des accusés, toute la commune de Ziguinchor qu’il dirige a été envahie par des forces de répression et des unités d’élites équipées d’un matériel impressionnant que rien ne justifie dans un Etat de droit face à une population civile».

Cette situation relevée, il a précisé que «la Chambre Criminelle est saisie d’un renvoi de 2 accusés, à savoir Ndèye Khady Ndiaye (patronne du Salon de massage Sweet Beauté) une autre innocente et victime poursuivie pour complicité et Ousmane Sonko, poursuivi comme auteur principal sur la base de fabulations d’une fille qui se joue de la République».

Ce «qui donne toutes les raisons de croire à une conspiration d’Etat pour écarter un opposant  politique»

Sur la prise de corps, Me Ciré Clédor Ly estime que son client a été et continue d’être une victime de persécution des forces de défense et de sécurité. Il en veut pour preuve que «tout le quartier où se trouve la résidence de Ousmane Sonko a été quadrillé et barricadé, donnant toutes les raisons de penser, qu’une volonté occulte avait pris la ferme résolution de procéder à son enlèvement brutal, alors que la Chambre Criminelle saisit du dossier n’a jamais décerné une ordonnance de prise de corps».

A ses yeux, «c’est une erreur grossière de vouloir exécuter l’Ordonnance de prise de corps du Doyen des Juges qui est caduque de plein droit. Ce qui résulte d’une bonne compréhension des nouvelles dispositions sur la chambre criminelle qui affecte au seul Président de la juridiction de jugement de décider de la comparution libre ou de l’arrestation de l’accusé, s’il estime nécessaire la détention de ce dernier ou lorsque la personne ne se présente pas au greffe du tribunal pour assurer sa représentation le jour de l’audience. Et, nulle autre autorité de l’Etat n’a compétence pour envoyer la force publique se saisir d’un accusé».

«Il s’est trouvé que le Président de la Chambre Criminelle n’a pas estimé nécessaire la détention d’aucun des accusés qui auraient dû bénéficier d’un non-lieu, la plaignante s’étant toujours empêtrée dans des variations avec des déclarations que l’instruction n’a jamais pu établir», a-t-il indiqué.

Vox populi

 

Saphiétou Mbengue
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