Séisme en Irak, Iran et Turquie : Plus de 210 morts et 1700 blessés

Au moins 213 personnes ont été tuées et plus de 1 700 blessées dans un tremblement de terre de magnitude 7,3 qui a frappé dimanche 12 novembre le nord-est de l’Irak et des régions frontalières en Iran et en Turquie. En Iran, le bilan des victimes n’a cessé d’augmenter au fil des heures. Selon la cellule de crise, citée par la télévision d’Etat, on dénombrait 207 morts à 9h24 heures locales ce lundi soit 6h54, heure de Paris. A cela s’ajoutent six morts côté irakien, selon des chiffres encore provisoires.

Selon l’Institut géologique américain (USGS), la secousse a été enregistrée à une profondeur de 25 kilomètres à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la ville d’Halabja, dans une zone montagneuse de la province irakienne de Souleimaniyeh. Elle a eu lieu à 19h18, heure de Paris, et a également été ressentie en Iran ainsi qu’en Turquie où ni dégâts ni victimes n’ont été enregistrés, selon les autorités.

De nombreuses répliques

La secousse a été ressentie pendant une vingtaine de secondes à Bagdad et parfois pour des durées plus longues dans les autres provinces d’Irak, qui ont toutes été touchées, ont témoigné des journalistes de l’AFP. Selon le site internet de l’Institut de géophysique de l’Université de Téhéran, le séisme a été suivi de nombreuses autres secousses pendant la nuit, dont au moins trois supérieures à 4,3 sur l’échelle de Richter.

Côté iranien, les villes les plus touchées semblent être celle frontalière de Qasr-e Shirin, dans la province de Kermanshah, et Azgaleh, à une quarantaine de kilomètres au nord-est, selon les informations diffusées par les médias d’État. « Nous sommes en train d’installer trois camps d’urgence »dans cette zone, a déclaré à la télévision d’État le gouverneur adjoint de Kermanshah.

Une région régulièrement touchée par les séismes

D’après l’agence officielle Irna, une trentaine d’équipes de secouristes du Croissant-Rouge iranien ont été envoyées dans l’ouest de l’Iran. Interrogé par la télévision d’État, Pir Hossein Koolivand, le chef du Service national d’urgence, a déclaré qu’il était « difficile d’envoyer des équipes de secours dans (certains) villages car les routes ont été coupées (à cause de) glissements de terrains ».

En décembre 2003, un séisme avait anéanti la ville historique de Bam en Iran, dans la province de Kerman (sud-est). Au moins 31 000 personnes avaient été tuées. En avril 2013, l’Iran avait subi à quelques jours d’intervalle deux séismes de magnitude 6,4 puis 7,7, la plus forte secousse depuis 1957 dans ce pays. Ils avaient fait une quarantaine de morts en Iran et autant au Pakistan voisin. En juin 1990, un séisme d’une magnitude de 7,4 en Iran près de la mer Caspienne (nord) avait fait 40 000 morts, plus de 300 000 blessés et 500 000 sans-abri.

Pape Ismaïla CAMARA
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