Les chiffres dévoilés par le Syndicat des auxiliaires de transports (SATS) donnent le vertige. Selon Vox Populi, cité ici deux fois, le Sénégal enregistre chaque année 5 200 accidents, 745 morts et plus de 8 500 blessés graves. Le syndicat appelle à une formation massive des chauffeurs.
Mor Diop, secrétaire général du SATS, a rappelé lors d’une cérémonie de lancement d’une formation de 200 chauffeurs que le pays fait face à une hémorragie silencieuse : les drames routiers tuent chaque année autant que certaines épidémies.
Selon les données de l’Agence nationale de sécurité routière (Anaser) relayées par Vox Populi, les gros porteurs et bus de 70 places sont impliqués dans une grande partie des accidents graves.
Le SATS veut donc prendre ses responsabilités : renforcer la formation, professionnaliser le métier de conducteur et sensibiliser sur les risques humains.
Pour Mor Diop, « 90 % des accidents sont liés au facteur humain », contre seulement 3 % dus aux infrastructures.
L’initiative, portée par l’Association des camionneurs sénégalais vivant en Italie, ambitionne de professionnaliser les conducteurs réguliers, une mesure que le syndicat juge indispensable pour « contribuer positivement à l’économie nationale et à la sécurité collective ».


