D’après Vox Populi, le fondateur d’Afrikajom Center, Alioune Tine, est revenu sur le débat autour de la partie de Scrabble du président Bassirou Diomaye Faye avec son conseiller Bentaleb Sow. Pour lui, cette polémique illustre la montée d’une « République des influenceurs » et un malaise démocratique croissant.
Selon Vox Populi, Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom Center, a publié une analyse sur X au sujet de la partie de Scrabble disputée par le président Bassirou Diomaye Faye à bord de l’avion présidentiel. Si le jeu de société est habituellement perçu comme un divertissement intellectuel, sa mise en scène publique a suscité un débat passionné.
L’analyste rappelle que les présidents ont toujours eu des loisirs visibles — Abdou Diouf avec les dames, Obama au basket, Trump au golf — sans que cela ne provoque de controverse. Mais dans le contexte actuel, explique-t-il, « la communication devient une arme », donnant lieu à une « guerre d’influence » dans l’espace public.
Pour Alioune Tine, ce débat dépasse le simple jeu : il révèle une défiance croissante vis-à-vis des institutions et une montée du désenchantement démocratique. Il relie aussi cette situation à la marche organisée par le mouvement Rappel à l’ordre, qu’il décrit comme l’expression d’une crise de la représentation et de l’opposition politique au Sénégal.
« Tous les régimes depuis l’alternance de 2000 ont fonctionné sur la logique de la tyrannie de la majorité », estime-t-il, citant les exemples du PS, du PDS, de l’APR et aujourd’hui du PASTEF, qui se retrouve aux commandes après avoir frôlé la dissolution. D’où son appel à une réflexion collective pour recomposer le paysage politique et renforcer la démocratie sénégalaise.
Comme le rapporte Vox Populi, l’ancien chef de la RADDHO conclut que la démocratie sénégalaise reste vivante et qu’il est nécessaire de continuer à nourrir le débat pour l’avenir du pays.


