Sans maire après la démission de Serigne Guèye Diop : Sandiara au ralenti

 La commune de Sandiara fonctionne au ralenti faute de maire. Malgré la démission du maire de la commune de San­diara, Dr Serigne Guèye Diop, conformément à la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette collectivité locale peine à évacuer les affaires courantes.

Pourtant, le maire a adressé sa lettre de démission au ministre des Collectivités territoriales depuis belle lurette. Dans l’attente du retour de cette lettre, qui doit être imputée au Gouverneur de la région de Thiès, au Préfet du département de Mbour et au sous-préfet de Sessène en vue de l’installation du 1er adjoint au maire comme intérimaire, les choses tardent à se faire, créant un dysfonctionnement à la mairie de Sandiara où tout est au ralenti.

D’ailleurs, le conseiller municipal Nakhla Tine avait invité le maire à démissionner publiquement. Il avait déclaré que «Serigne Guèye Diop avait démissionné, mais nous avons constaté que cette démission n’est pas effective. Cela ne l’a été qu’en théorie. C’est pourquoi nous réitérons notre appel au Président Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre Ousmane Sonko pour leur dire que le maire Dr Serigne Guèye Diop n’a pas encore démissionné de son poste de maire de la commune de Sandiara», informe notre interlocuteur.

Depuis l’annonce de cette démission, la mairie de Sandiara ne fonctionne plus, sinon elle le fait au ralenti. «Nous avons constaté, depuis le débat d’orientation budgétaire et le vote du compte administratif, que le Conseil municipal ne s’est pas réuni. Saviez-vous qu’à Sandiara, nous, conseillers  municipaux, n’avons pas voté notre budget de 2024. Pire, dans la commune de Sandiara, les employés municipaux sont restés quatre mois sans salaire», regrette ce conseiller municipal.

Autres acteurs impactés par ce dysfonctionnement au ni­veau de la mairie de San­diara, ce sont les étudiants de cette commune. Aujourd’hui, face à presque 6 mois d’arriérés de paiement de loyer, à la fin du mois de mai, ils risquent d’être mis dehors. «Le manque d’intérim à la mairie de Sandiara nous cause beaucoup de tort. La mairie nous accordait une subvention de 12 millions par an. Actuellement, nous sommes à 6 mois d’arriérés de loyer et nous risquons l’expulsion d’ici la fin du mois de mai. Nous avons fourni tous les papiers nécessaires, en plus du relevé bancaire. Il ne reste que la signature. Mais faute de maire, nous ne pouvons pas rentrer dans nos fonds», regrette Ibrahima Sarr, le président de l’Amicale des étudiants et élèves de Sandiara (Aees). Ces étudiants ne savent plus où donner de la tête.

Le président de l’Aees s’inquiète également pour les nouveaux bacheliers. «Tous les étudiants de Sandiara, qui sont dans les appartements que nous avons pris à travers le pays, risquent d’être expulsés. Les bailleurs nous avaient adressé une mise en demeure, ils n’attendent que le 6ème mois pour nous faire sortir. Ce sont les nouveaux bacheliers qui ne connaissent personne dans les universités qui vont davantage souffrir de ce dysfonctionnement», a déclaré Ibrahima Sarr.

Depuis lors, Sandiara reste sans maire, sans fonctionnement. C’est pourquoi les travailleurs municipaux broient du noir. «Même le recouvrement des taxes municipales est à la baisse. Nous vivons une situation catastrophique, les travailleurs municipaux sont restés 4 mois sans salaire faute de signature. Il est impossible de faire des mutations ici alors que des gens ont acquis leurs parcelles et veulent les viabiliser. C’est pourquoi nous faisons  appel à Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye, qui est notre voisin de Ndiaganiao, pour que cette situation soit réglée au plus vite, parce que les hommes passent, les institutions demeurent.»

LeQuotidien

Fatima Seck

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