Saccage et cambriolages lors des manifestations : Des citoyens appellent à la retenue et indexent les bandits

Les séquelles des événements d’avant-hier 16 mars, jour de procès de Mame Mbaye Niang contre Ous­mane Sonko restent visibles dans beaucoup de coins et recoins de la capitale sénégalaise après les scènes de vandalisme : pillages, de saccages. Images de chaos à certains endroits qui ne laissent pas indifférents beaucoup de Sénégalais, comme ceux avec qui nous nous sommes entretenus à différents endroits de Dakar,

Même s’il avoue ne pouvoir affirmer que ce sont les partisans de Sonko qui sont les auteurs de ces saccages, Louis Mendy affirme que «ce sont des Sénégalais qui en ont marre de ce qui se passe dans ce pays, raison pour laquelle, ils sont tous sortis pour aller faire ce qu’ils ont fait. C’est vrai que personne ne cautionne la violence, mais d’une part, quand on vous met dos au mur, vous êtes obligés de vous révolter». Selon lui, «une personne qui est fâchée, c’est quelqu’un qui ne sait plus quoi faire. Elle va se donner les moyens de se faire entendre par les autorités de la République. Et, c’est sûr, que le président de la République a eu écho».

«Tu viens à une manifestation au lieu de rester sur cette logique, tu dévalises la boutique d’autrui : C’est du banditisme»

«Ce que je veux lui dire, c’est de passer l’éponge sur tous ces procès nuls et non avenus, souvent sources d’émeutes et autres événements similaires. Nous sommes en train de souffrir. La vie est devenue trop chère. Et ces genres de procès ne constituent que des facteurs aggravants», explique M. Mendy.

Un avis que partage Ibra­hima Diassé. «Ce ne sont pas des gens de PASTEF, mais plutôt des bandits qui se sont dissimulés dans la foule. Imaginez ! Certains viennent à une manifestation au lieu de rester sur cette logique, ils dévalisent, pillent, cassent. C’est du banditisme. Et ces gens n’attendent que ça», indique-t-il. Selon lui, le leader des patriotes a intérêt à avoir de la maîtrise. «Sonko fait des erreurs dans son discours, par exemple, quand il dit : ‘Je pars, venez m’accompagner’.

Les bandits en profitent, car les temps sont durs. Quand vous aspirez à diriger un pays, il y a une manière de parler. Si demain, il devient président, si quelqu’un d’autre tient ce même discours, cela posera problème».

«C’est vrai que personne ne cautionne la violence, mais d’une part, quand on vous met dos au mur …»

El Hadji Ndao, quant à lui, condamne le discours tenu le 14 mars lors du meeting au terrain ACAPES des Parcelles Assainies. «Je ne suis pas sûr que ce sont les pro Sonko qui ont commis ces actes même si je n’étais pas sorti de chez moi. C’est sur le net que j’ai vu qu’il y a des saccages. Mais, ce qui est sûr, lors du meeting qui s’est déroulé au terrain ACAPES, j’ai entendu Sonko dire : ‘J’appelle tous les Sénégalais, tous les patriotes, de sortir. On va faire une marche avec ou sans autorisation».

Ndao pointe du doigt le lea­der des patriotes. «Si les malfaiteurs en profitent. Donc, c’est lui le responsable. Cela est mon humble avis. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce sont les bandits qui en profitent. Un vrai patriote doit respecter son pays et modérer son langage. Quand des gens insultent nos chefs religieux sur les réseaux sociaux, ce n’est pas respectueux», indique-t-il.

Vox populi

Dieyna SENE
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