Sa Journée internationale noyée par la mort de Eugène Prigojine : La Traite des esclaves et ses appels à réparations sans réponse

*Par Paul Ejime- Le 23 août c’est la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. Mais la principale nouvelle hier concernait l’accident d’avion qui aurait tué Eugène Prigojine, le chef controversé du groupe militaire privé russe Wagner.

 

Plus de 12,5 millions d’Africains ont été déracinés de leur pays et vendus pour un travail forcé dans les plantations des Amériques et des Caraïbes par les esclavagistes occidentaux plus de 300 ans avant l’abolition il y a 200 ans.

 

Il existait diverses formes d’esclavage, mais l’horrible traite transatlantique des esclaves a été officiellement abolie dans le défunt empire britannique en 1807.L’esclavage est encore pratiqué sous certaines formes aujourd’hui dans certains pays.

 

Le Souvenir a été institué par la résolution de l’#UNESCO du 29 juillet 1998 pour commémorer le début du soulèvement de 1791 sur l’île de Saint-Domingue (aujourd’hui Haïti), qui a abouti à l’abolition de l’esclavage.

 

Ironiquement, Haïti, après avoir payé les dettes douteuses prétendument dues à la puissance coloniale française, est devenu appauvri et est devenu un État en faillite.

 

Tant de choses ont été dites et écrites sur la traite négrière, y compris cet article de 2007.

 

https://www.elendureportsonline.com/opinion-slave-trade-enough-sorrow-time-for-reparations/

 

Aujourd’hui, le juge de l’ONU Patrick Robinson, membre de la Cour internationale de Justice (CIJ), déclare dans un nouveau rapport que les 31 pays esclavagistes devraient payer des réparations de plus de 197 800 milliards de dollars aux pays esclaves.

 

Sur la base de ses recherches approfondies, il affirme que la Grande-Bretagne à elle seule devrait payer à 14 pays, environ 24 000 milliards de dollars américains, pour son implication dans la traite transatlantique des esclaves.

 

Il a expliqué que les chiffres étaient même sous-estimés.

 

https://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-66596790

 

Les pays de l’Afrique mère, d’où les esclaves ont été déracinés, doivent se réveiller et rejoindre leurs frères des Amériques et des Caraïbes dans une campagne agressive et incessante en faveur de réparations liées à l’esclavage.

 

Le bloc de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) a mis en place un Comité de réparation pour l’esclavage en 2013.

Une partie du plan en 10 points du Comité consiste à plaider en faveur d’excuses et de réparations.

 

En outre, lors de la Journée de l’émancipation de cette année, le 1er août, et lors d’une conférence internationale à la Barbade au début du mois de juillet, l’appel à réparation pour l’esclavage a été renouvelé.

 

Des paiements similaires ont été effectués pour des injustices antérieures, notamment des indemnisations versées aux Juifs pour l’Holocauste.

 

Les réparations accordées par des pays comme la Grande-Bretagne, la France, le Portugal et les États-Unis pour la traite transatlantique des esclaves constituent l’exigence minimale pour que justice soit faite et pour mettre un terme au pire crime contre l’humanité.

 

Comme l’a dit à juste titre la Première ministre de la Barbade, Mia Amor Mottley : « … Puissions-nous ne jamais oublier les difficultés rencontrées par nos ancêtres sous l’esclavage et dans la lutte pour la liberté. »

 

*Paul Ejime Analyste des affaires mondiales et consultant en communications sur la gouvernance de la paix et de la sécurité.

Oumou Khaïry NDIAYE
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