RTS : L’intersyndicale dénonce la gestion de Racine Talla

L’intersyndicale SYNPICS – CNTS de la RTS a été face à la presse ce jeudi 26 juillet 2018 pour tirer la sonnette d’alarme sur la situation qu’elle juge inquiétante de la RTS. Les agents de la boîte dénoncent les absences répétées du directeur générale, M. Racine Talla et le non reversement des cotisations à l’IPM pour ne citer que cela.

« Le moment est venu de vous dire que la situation à la RTS est inquiétante Il est question pour nous, syndicalistes et délégués du personnel de tirer la sonnette d’alarme sur un certain nombre de faits qui ont pour nom : les absences répétées du directeur général Racine Talla pour le citer nommément, causent un énorme préjudice au bon fonctionnement de la RTS. L’intersyndicale déplore du pilotage à vue, de la gestion par procuration et des parapheurs à domicile. Sans oublier ses nombreux engagements jamais respectés, depuis 5ans, à la tête de la RTS, de rendre visite aux vaillants travailleurs des stations régionales. Le moment est venu d’exiger une présence physique active et régulière pour mieux prendre en charge nos préoccupations », souligne-t-on dans la déclaration liminaire.
Après prélèvement sur les salaires des travailleurs, l’intersyndicale constate le non reversement des cotisations des agents à l’IPM.
D’après l’intersyndicale, ces manquements causent des dysfonctionnements répétitifs et un énorme préjudice au fonctionnement de l’institution et pourraient engendrer des conséquences graves sur la prise en charge de la santé des travailleurs.
Elle estime qu’à ce jour, plus de150 millions sont dus à l’IPM. Et elle exige de la direction générale, le reversement sans délais des sommes dues.
« Désormais, aucun retard ne sera toléré. La RTS a du mal aussi à respecter les échéances de reversement des cessions sur salaire. Ce qui entraîne une rupture de confiance avec les fournisseurs et autres banques partenaires. Les contractuels et prestataires ne sont jamais payés à temps. Pire la direction générale leur doit actuellement trois mois d’arriérés de salaire. Depuis plus d’un an, la RTS ne paie plus les reliquats des ordres de mission. L’accumulation de ces sommes énormes dues aux agents, pose un réel problème de gestion et de comptabilité. Pire, certaines missions sont laissées à l’appréciation du directeur des ressources humaines qui fait un pilotage à vue et en phase avec la direction générale », souligne-t-on dans la déclaration de l’intersyndicale.
Dans un autre registre, l’intersyndicale souligne que les parcelles réaffectées aux travailleurs de la RTS tardent toujours à se matérialiser, après 5 ans de démarches et de gestion. Et le moment est venu de boucler le dossier afin de permettre aux ayant droits d’entrer en possession de leurs parcelles sur les sites Diamniadio et de Dagakholpa.
L’intersyndicale dénonce le parti pris dans le traitement de l’information par le journal télévisé et l’absence de débats contradictoires.
Du côté de la direction générale, M. Alioune Thiam, directeur des ressources humaines de la RTS, avance : « A la suite de cette conférence, nous aimerions apporter un certain nombre de clarifications sur les différentes questions posées. Les parcelles, c’est un don du président de la république, le dossier est quasiment dénoué malgré le retard du à une procédure administrative qui est liée à un changement de tutelle du service qui sert le dossier. En ce qui concerne l’IPM, nous voulons relever en fait c’est un problème de trésorerie lié au payement concomitant des salaires, des primes annuelles d’intéressement et des primes de la coupe du monde. Le reversement mensuel des IPM, tournent autour de 30 millions. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de 150 millions mais de 80 millions ».

Saër DIAL

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