La liste des candidats à la candidature pour la présidentielle est en train de se vider de son monde. Après une avalanche de déclarations de candidature pour la succession de Macky Sall, il est noté aujourd’hui des candidats qui ont jeté l’éponge. C’est le cas, entre autres, pour Abdourahmane Sow, Candidat indépendant et Seydina Oumar Touré, leader de l’Union pour un Sénégal Juste (USJ) ‘’Senegaal Gü Deggü’’. Des retraits à la course vers le palais que les deux nommés ont motivés.
«Cette décision est une suite logique et des plus normales, à des manquements notoires au niveau de mon dossier de candidature, notamment, la caution de 30 millions, et le nombre minimal de parrainages citoyens exigé par le Code électoral. Des éléments fondamentaux, qui ont fait défaut à la constitution du dossier de candidature, selon la législation sénégalaise», a expliqué Abdourahmane Sow.
Ce dernier a tenu à signaler, par ailleurs, que sa «candidature indépendante à la candidature à cette présidentielle de février 2024 fut un acte réfléchi, évalué». Décision qu’il dit assumer «librement» en relevant «qu’elle n’a fait l’objet d’aucun soubassement compromettant à (ses) principes, aux valeurs et vertus qui (l)’ont construit et façonné depuis lors».
Ancien coordinateur de la plateforme Commission Orientations et Stratégies du M23 ou ‘’COSM23’’, M. Sow se félicite d’avoir, avec ses soutiens, pu glaner «au moins 10 000 parrainages à travers le pays».
Son retrait des joutes officialisé, Abdourahmane Sow signale, cependant qu’il renonce «à tout compagnonnage compromettant ou accablant. A moins de voir un produit programmatique identique au nôtre, nous assumerons notre isolement, au grand bénéfice de nos principes».
De son côté, Seydina Oumar Touré a expliqué les raisons qui ont motivé sa décision de ne plus candidater pour la succession du président Sall au palais de la République.
«Nous vous informons que nous n’avons finalement pas déposé notre dossier de candidature au Conseil constitutionnel pour des raisons liées à notre stratégie politique et citoyenne». Mais aussi et surtout, signale-t-il, «aux valeurs» pour lesquelles les Sénégalais les aiment et les respectent.
Ancien officier supérieur de la gendarmerie, aujourd’hui radié, M. Touré signale qu’il n’entend pas rester les mains croisées après sa décision de se retirer de la course. «Nous restons dans le combat politique aux côtés de la vraie opposition et appelons les Sénégalais à en faire autant en restant mobilisés et vigilants afin de faire respecter la loi et la volonté du peuple Sénégalais», a-t-il déclaré.
Il a, cependant précisé que sa décision de candidater pour la présidentielle de 2024 «était fondée sur les objectifs» que ses soutiens et lui s’étaient «fixés dans le cadre de l’Union pour un Sénégal Juste senegaal gü deggü (USJ)».
Dans cet ordre s’est inscrite le leader de la Grande coalition PDG les ‘’Gorgorlous’’, Mme Fatou Samaké Thiam. Cette dernière, dans un communiqué rendu public, hier, a fait part de la décision prise par son camp de se retirer de la course.
«Après des délibérations approfondies avec nos pairs et conseillers, ‘’la Grande Coalition PDG, Les Gorgorlous’’, prend une décision consciente de se retirer de la course présidentielle. Cette décision, bien que représentant un changement de cap, n’amoindrit en rien notre engagement indéfectible envers notre nation», a indiqué la dame dans un communiqué.
Désormais ex-candidate à la candidature, Mme Fatou Samaké Thiam a relevé que leur choix porté sur le «parrainage citoyen a été fructueux», et leur a permis «de réunir, sans encombre les parrains nécessaires face aux exigences des 30 millions de caution. D’un point de vue légal, signale-t-elle, leur candidature demeure irréprochable, écartant toute entrave à (leur) participation légitime».
‘’La Grande Coalition PDG, Les Gorgorlous’’ dit ne pas exclure une alliance. Parce que, dit-elle, ses collaborateurs et elle sont, «conscients de l’importance capitale de l’échéance à venir pour le Sénégal de demain». «Des pourparlers sont actuellement en cours avec d’autres candidats en vue de soutenir l’un d’entre eux, œuvrant ainsi à la consolidation d’une vision commune pour un nouveau Sénégal. Cette démarche incarnera une union d’idéologies, de convictions, et d’intérêts généraux».
Source Vox populi
