Présidentielle 2024 Idrissa Seck candidat de BBY par Rewmi-France : à défaut, ses partisans vont le sommer de quitter le navire

A quelques mois de l’ouverture du corps électoral probablement prévu entre juin et juillet prochain en vue de la présidentielle 2024, les grandes manœuvres politiques ont commencé. Les candidatures et batailles de positionnement se multiplient au gré d’alliances à géométrie variable. C’est dans ce contexte que Rewmi-France, dont le secrétaire général est Moustapha Dramé, a « investi » Idrissa Seck comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) à la présidentielle.

A défaut, certains militants plus radicaux de Rewmi-France comptent pousser l’actuel président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) à quitter le navire en détresse battant pavillon « Bby » qui tangue dangereusement dans la houle d’un éventuel 3e mandat du « capitaine » Macky Sall. Un congrès à haut risque de ce parti issu des flancs du Pds est prévu pour ce mois de février

. Dans un communiqué envoyé au quotidien « Le Témoin », le secrétaire général de cette coordination de France de Rewmi, Moustapha Dramé, indique que leur leader, Idrissa Seck, peut et doit être candidat à la présidentielle de 2024

Dans ce communiqué courageux dans la forme et ambitieux dans le fond, nul besoin d’être un mage pour sentir un vent de révolte et de frustration des partisans d’Idrissa Seck au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). Une déclaration-démarcation qui va certainement en appeler d’autres.

Toujours est-il que le fait d’investir Idrissa Seck en solo démontre l’existence de Rewmistes irréductibles qui n’attendent que la feuille de route de leur leader. Des Rewmistes pour qui l’appartenance à la coalition Bby hypothèque un peu les libertés de manœuvre d’Idy. Et surtout les libertés d’expression de certains militants, responsables et sympathisants du parti Rewmi notamment ceux de la coordination de Rewmi France. Ils se disent convaincus que c’est dans les prochains jours qu’ils sauront vraiment quels étaient les accords entre Macky Sall et Idrissa Seck pendant « quinze mois »

Selon lui, « si toutefois le président Macky Sall ne déclare pas la candidature d’Idrissa Seck à la présidentielle de 2024, nous allons sommer voire pousser notre leader à quitter le navire Bby »

« Que Bby soit un navire ou une coalition en détresse ou pas, si Idy n’est pas désigné comme le candidat de la coalition, il va quitter l’embarcation. Et très tôt même ! Vous savez, entre Macky et Idy, il y avait un pacte de non au troisième mandat. Et le jour où le président de la République a enregistré son discours à la Nation au lendemain des élections législatives (septembre 2022) le président Idrissa Seck était au Palais. Malheureusement, il a boudé les lieux sacrés lorsque Macky n’a pas voulu se prononcer sur le troisième mandat. Pour preuve, jusqu’au jour du dernier grand Magal de Touba et je parle sous le contrôle du marabout (…), le poste de Premier ministre devait revenir à Idrissa Seck. On ne sait trop ce qui s’est passé entretemps.

Je suis convaincu que si Macky Sall n’a pas nommé Idy au poste de Premier ministre, c’est parce que ce dernier n’a pas voulu cautionner un éventuel troisième mandat. C’est cette position ferme du président Idrissa Seck qui aurait changé la donne au niveau de la Primature. Mais, quoi qu’il en soit, il doit quitter cette mouvance présidentielle car ses ambitions politiques dépassent le Cese » soutient ce haut cadre du parti Rewmi vivant en France que nous avons rencontré il y a quelques semaines à Dakar où il était venu rendre visite à sa famille.

Avec Le Témoin

Dieyna SENE
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