POLITIQUES D’EMPLOI : Le manque de communication, un handicap pour la vulgarisation

Le problème de l’emploi constitue de nos jours l’une des préoccupations les plus partagées dans le monde, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement. Parmi les enjeux économiques du moment au Sénégal, l’emploi figure en bonne place. Il se positionne au cœur du système étatique.

L’Etat du Sénégal dans sa politique de lutte contre le chômage, multiplie les initiatives, en mettant en place de nombreuses institutions publiques pour la promotion de l’emploi. Elles sont entre autres le Fonds national pour la promotion de la jeunesse (Fnpj), l’Agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej), l’Agence pour l’emploi des jeunes des banlieues (Ajeeb), l’Agence national pour l’appui des marchands ambulants (Anama), l’Agence pour la promotion des grands travaux du chef de l’Etat (Apix). Ceci, dans l’optique d’améliorer l’environnement des affaires et d’accroître les opportunités d’accès à l’emploi pour un plus grand nombre. Mais, avec toutes ces politiques mises en place, la communication constitue l’une des problématiques majeures pour vulgariser toutes ces œuvres. Ce qui fait dire à Abdourahmane Sarr, président de l’Amicale du Groupe Iseg/Unidaf, que la communication qui devait permettre de vulgariser les politiques d’emplois et d’avoir l’affluence attendue pour que les jeunes puissent venir s’inscrire, est foulé du pied. Selon lui, l’État doit booster la communication dans sa politique d’emploi.
« Nous devons faire savoir à un réseau de 32 campus composé de 14 000 étudiants qu’il y a des Agences qui sont là pour aider les jeunes dans leurs projets d’emploi d’ici trois ans, après leurs licences ou leurs diplômes de master pour le bénéfice de l’État du Sénégal », a-t-il précisé. M. Sarr s’exprimait lors du Salon de l’entreprenariat organisé par l’Institut supérieur d’entrepreneurship et de gestion (Iseg) où a fait savoir qu’il vient à son heure, du fait que l’État ne peut pas tout faire. « Iseg est toujours en avance sur son temps, en s’inculquant la valeur entrepreneuriale depuis sa création », dit-il. Et d’ajouter : « Le Président directeur général de l’École, Mamadou Diop, a fait de l’entreprenariat son sacerdoce, gagnant un peu de temps en sachant que avec les réalités de nos pays, il y a des manquements du côté de l’État en ce concerne l’emploi et l’employabilité des jeunes. Raison pour laquelle, il est important que la population qui est très jeune et diplômée au Sénégal soit prise en compte dans les meilleurs délais, et que l’État pense à leur avenir ». Une raison de plus de la mise en place de ce salon pour ne attendre l’État. « Nous voulons également que les projets des jeunes diplômés soient suivis, parce que tout le monde ne peut pas être fonctionnaire, mais aussi tout le monde ne peut pas intégrer le secteur privé afin qu’ils puissent créer leur propre entreprise », a-t-il réitéré.
Rappelons que le Salon a pour objectif de permettre aux étudiants de se familiariser avec le milieu de l’entreprise, tout en prenant conscience des programmes étatiques qui sont ajustés aux réalités des jeunes diplômés et futurs professionnels.

Saër DIAL

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