Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance, le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) a accompagné, en 2025, la réinstallation de 328 ménages déplacés de retour dans le sud du Sénégal. Une action visant à consolider la paix, relancer l’économie locale et renforcer la présence de l’État dans les zones affectées par le conflit casamançais.
Au total, 328 ménages déplacés de retour ont bénéficié, en 2025, d’un appui direct à la réinstallation dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda, dans le cadre du Plan Diomaye pour la Casamance, opérationnalisé par le PUMA, rapporte l’APS.
Selon la cellule de communication du PUMA, cet accompagnement s’inscrit dans le Projet d’accompagnement des déplacés de retour en Casamance (PADC), lancé en janvier 2025. L’objectif est de créer les conditions d’un retour durable, digne et sécurisé pour les populations affectées par le conflit armé qui secoue la région depuis décembre 1982, précise la même source citée par l’APS.
Le Plan Diomaye pour la Casamance est un programme gouvernemental doté d’un budget global de 53,6 milliards de francs CFA, lancé par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour faciliter le retour des déplacés et relancer les activités économiques dans le sud du pays. L’accalmie sécuritaire, renforcée notamment par les opérations de l’armée nationale en 2022 contre les bases rebelles, a favorisé le retour progressif des populations dans leurs villages d’origine.
Concrètement, l’intervention du PUMA s’est traduite par la fourniture massive de matériaux de construction pour la reconstruction d’habitats permanents et salubres. Au total, 656 tonnes de ciment, 49 200 feuilles de tôles, 656 portes, 19 680 lattes de bois et 7 544 kg de clous ont été distribués aux ménages bénéficiaires, pour une valeur estimée à plus de 416 millions de francs CFA.
À cela s’ajoute une enveloppe de 116,1 millions de francs CFA destinée à la construction de 328 latrines familiales, contribuant à l’amélioration des conditions d’hygiène et de santé dans les zones de retour. Ces actions visent à répondre aux réalités difficiles auxquelles font face les déplacés, notamment la destruction des habitations, l’abandon des terres agricoles et l’absence de services sociaux de base.
Parallèlement, le PUMA mène des investissements structurants dans les zones frontalières, à l’image du village de Dimbaya, à la frontière gambienne. Longtemps enclavé, ce village a bénéficié d’un investissement de plus de 350 millions de francs CFA, comprenant une piste de désenclavement, un forage moderne, une école, un périmètre maraîcher, une antenne VSAT et une salle informatique équipée.
Grâce à ces réalisations, la connectivité Internet est désormais effective, réduisant l’isolement du village et facilitant l’accès à l’information et aux services administratifs. Une audience foraine y a également permis à plus de 1 000 personnes d’obtenir des extraits de naissance. À travers ces initiatives, le PUMA réaffirme son engagement à consolider la paix, la cohésion sociale et la souveraineté nationale en Casamance.


