Pire : la gendarmerie interpelle un individu pour propos injurieux et diffusion de contenus obscènes sur TikTok

La gendarmerie a interpellé, samedi à Pire (Tivaouane, ouest), un individu connu des services de sécurité pour atteinte à la cohésion religieuse, injures publiques et diffusion de contenus obscènes sur le réseau social TikTok.

Le mis en cause, un homme âgé de 35 ans, célibataire, sans enfant, a été arrêté à son domicile à Pire, a appris l’APS de sources sécuritaires.

Il avait déjà fait l’objet de poursuites pour “diffamation, insultes contre des figures religieuses et troubles à l’ordre public”.

Libéré récemment après avoir purgé sa peine, il a repris ses activités nuisibles sur les réseaux sociaux, avec une virulence accrue, rapporte les mêmes sources.

Le mis en cause utilisait TikTok comme canal, pour s’en prendre ouvertement à l’honorabilité de personnalités religieuses.

Dans plusieurs vidéos largement partagées, il qualifie les fondateurs de confréries de “marchands d’illusions” et accuse des guides religieux actuels d’être des “charlatans en boubou, manipulant les masses, à des fins matérielles ou politiques”.

Ses publications, souvent truffées d’insultes à connotation ethnique, visent également ce qu’il présente comme une “tribalisation de la foi” au sein de certaines confréries.

Au-delà de ces propos, l’insulteur présumé serait aussi l’auteur d’un ’”usage abusif de données personnelles”, en détournant des vidéos, des photos et des noms d’anonymes, auxquelles sont ajoutés des effets sonores obscènes et des propos injurieux, dans le but de porter atteinte à leur réputation.

Son interpellation fait suite à plusieurs plaintes de citoyens, de dignitaires religieux et de familles qui seraient victimes de ses agissements.

Il a été arrêté sans résistance, chez lui, et placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie.

Selon une source sécuritaire, les charges retenues contre lui sont celles d’ “outrage à un ministre du culte, injures publiques à caractère religieux via un système informatique, incitation à la haine confessionnelle”.

A celles-là, s’ajoute la “diffamation aggravée, l’atteinte à la vie privée par diffusion non autorisée de données personnelles”.

Selon la source, une enquête plus approfondie est en cours, pour retracer l’origine de ses contenus, mesurer l’impact exact de ses actes et identifier d’éventuels complices dans la production ou la diffusion des vidéos.

L’interpellation de cet individu, après des mois de provocation et de propos qui ont profondément choqué la foi, la mémoire et les sensibilités collectives, a soulagé de nombreux usagers de TikTok et observateurs du paysage religieux dans la région de Thiès.

Dieyna SENE
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