En cette veille de fête de Pâques et en cette période du mois béni de Ramadan, trouver de l’eau à la Cité SOPRIM de Patte d’oie et à la Cité DIAMALAYE de Yoff pose problème. Une situation vivement décriée par les populations qui déversent leur bile sur la Sen eau.
Les pénuries d’eau quotidienne irritent les populations des quartiers SOPRIM de Patte d’oie et Diamalaye de Yoff en cette veille de fête de Pâques et de Ramadan. Ces dernières vivent un véritable calvaire pour trouver le liquide précieux. Car elles restent des heures sans voir l’eau couler de leurs robinets et sont obligées parfois de se rendre dans d’autres quartiers limitrophes ou à défaut acheter de l’eau minérale pour les plus nantis.
Ce calvaire est vivement décrié par les habitants de la Cité SOPRIM qui accusent la SEN EAU de faire preuve de mépris à leur égard.
« Sen eau n’a aucune considération pour la Cité SOPRIM. On vit des pénuries d’eau sans explication. Parfois, nous faisons de la veillée pour se procurer de l’eau. Parfois, nous achetons des bidons de 10 litres d’eau minérale » se désole Rose Badji habitante de la Cité.
Et de poursuivre « Regardez, Sen Eau nous coupe l’eau en cette veille de fête de Pâques pour nous chrétiens et durant ce Carême pour nos parents musulmans. C’est une honte. En tout cas, le président de la République doit prendre des sanctions contre la SEN EAU qui est en train de nous assoiffer ». Autre quartier de mécontentement, c’est la Cité Diamalaye de Yoff où les populations sont également sorties il y a seulement quelques jours pour dénoncer ces pénuries d’eau quotidienne et les agressions subies par le littoral. Parlant des pénuries d’eau, Fatou Ndiaye Déme crie son désarroi
« Nous vivons dans une situation insupportable liée aux pénuries d’eau et aux agressions du littoral. Et pour ça, l’État doit vite intervenir car tout le monde est mécontent et pour éviter le pire. Nous sommes des vieilles dames qui n’ont plus de forces pour puiser l’eau dans les quartiers environnants ».
Et de poursuivre « Depuis des années, on n’arrive plus à avoir de l’eau potable le matin depuis le démarrage des travaux. Une femme du quartier a fait une chute accidentelle à partir des escaliers avant de succomber pour avoir. Depuis que SEN EAU est là, on n’arrive plus à avoir de l’eau correctement. Nous sommes fatiguées et désemparées. Les autorités de la SEN EAU nous avaient promis des mesures. Mais, il n’y a aucun changement. Nous souffrons de ces pénuries d’eau avec le mois de Ramadan et le Carême ».
Quant aux agressions subies par le littoral, ces habitants de Diamalaye Yoff crient leurs déceptions « Les articles 3 et 4 disent que le domaine public maritime se limite à 100 mètres derrière les vagues. Mais aujourd’hui, il y a des installations anarchiques cumulées à l’insalubrité qui nous fatiguent. Nous invitons les autorités à prendre leurs responsabilités »avant d’inviter l’État à prendre ses responsabilités pour mettre fin aux détracteurs de la nature
Le Mandat
