Pêche : îles de l’océan Indien et pays de l’Afrique de l’Est unis contre la pêche illégale

Un communiqué parvenu à notre rédaction renseigne que les pays de l’océan Indien et ceux d’Afrique de l’Est s’unissent pour travailler à des stratégies de lutte contre la pêche illégale et pour davantage de responsabilisation en matière de pratiques de pêche.
« Les 27 et 28 juin 2017, des représentants de l’industrie de la pêche, de la société civile, des gouvernements et des administrations des pêches des Seychelles, de Maurice, des Comores, de Madagascar, de Tanzanie, du Kenya et du Mozambique, se sont retrouvés sur l’île de Mahé, aux Seychelles, pour discuter de la Fisheries Transparency Initiative (Initiative pour la transparence des pêches – FiTI), une initiative internationale de lutte contre la pêche illégale », précise le document susmentionné.

D’après la source, les pays d’Afrique s’avèrent particulièrement touchés par la surpêche et l’épuisement des stocks de poissons en raison de pratiques opaques et non réglementées, tant de la part de compagnies étrangères que de celle de communautés locales. Et En Afrique, le secteur de la pêche en Afrique emploie plus de 12 millions de personnes Selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture de l’ONU (FAO). Or, l’épuisement des stocks de poissons au large des côtes du continent est l’une des raisons majeures de l’émigration des jeunes Africains vers l’Europe et ailleurs.
Et le document de préciser : « L’atelier régional qui a réuni pays est-africains et îles de l’Océan indien avait pour but de mieux faire connaître les administrations des pêches, de sensibiliser aux enjeux de la transparence dans ce secteur et de mieux faire comprendre la façon dont la FiTI sert les intérêts des communautés affectées et de tous les concernés. Autre objectif de cet atelier : susciter l’intérêt des pays-membres de la Commission de l’océan Indien COI et ceux de l’Afrique de l’Est pour qu’ils participent à la FiTI et adhérent au standard FiTI ».
La source renseigne que le standard FiTI est un accord comportant 12 exigences de transparence, qui s’appliquent à tous les pays qui y adhèrent, et parmi lesquelles figurent la publication de tous les accords de pêche conclus avec des parties étrangères, la publication de rapports nationaux sur l’état des stocks de poissons et un registre public des législations nationales en matière de pêche, de réglementation et de documents de politique officielle dans le secteur – entre autres.
« La transparence est cruciale dans les pratiques de pêche responsables et redevables », a déclaré d’après le document Jean-Louis Kromer, responsable principal en gestion des ressources naturelles au Centre africain des ressources naturelles (CARN), un organe de la Banque africaine de développement (BAD).

« Le Centre africain des ressources naturelles de la BAD a été fortement impliqué dans la phase de conception de la FiTI, qui a abouti à la mise en place du standard, parce que nous pensons qu’il peut véritablement améliorer la gouvernance du secteur des pêcheries en Afrique et aider à assurer la subsistance des millions d’Africains qui vivent dans des communautés de pêcheurs ».
Toujours d’après la source, selon Michael Benstrong, ministre de la Pêche et de l’Agriculture des Seychelles, « les informations sur le secteur de la pêche doivent être dans le domaine public. Et l’accès à l’information du public sur la façon dont l’environnement est exploité est considéré comme un élément de base en matière de demande de gouvernance. Ce qui, je suis heureux de le dire, est l’une des exigences pour devenir et rester un pays en conformité avec la FiTI ».
« Toutes les parties prenantes, les gouvernements, les entreprises, la société civile, les universités et les médias doivent contribuer, par leurs connaissances et leur expérience, à conserver et exploiter de manière viable nos océans, nos mers et les ressources marines en faveur du développement durable, a déclaré à son tour Sven Biermann, directeur du Secrétariat international de la FiTI. Ce qui ne peut fonctionner sans transparence ni accès aux informations de base ».
D’après la source, l’atelier régional de la FiTI à l’adresse des pays de l’océan Indien occidental était organisé par le Centre africain des ressources naturelles de la Banque africaine de développement (BAD), le gouvernement des Seychelles, la Commission de l’océan Indien (COI), et le Secrétariat international de la FiTI.

Saër DIAL

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