Paix et tolérance : un quart de siècle de coexistence religieuse évalué à Dakar face aux tensions mondiales

Un panel de haut niveau soutenu par la Fondation Konrad Adenauer a réuni, ce 19 novembre 2025, des chercheurs, diplomates et guides religieux pour revisiter vingt-cinq ans de dialogue interreligieux au Sénégal. Dans un contexte international crispé et marqué par des recompositions spirituelles rapides, les participantes et participants ont appelé à consolider les acquis et à ouvrir de nouveaux axes de coopération.

Réunies dans un hôtel de la capitale, les voix majeures du dialogue interreligieux ont longuement exploré le thème : « Religions au Sénégal : entre héritage, modernité et recompositions spirituelles ».

Soutenue par la Fondation Konrad Adenauer, la rencontre a souligné l’importance des valeurs de paix sociale, de tolérance et de cohabitation qui font la singularité sénégalaise, particulièrement à un moment où les conflits se multiplient dans le monde.

L’événement a marqué une étape importante : l’évaluation des 25 années de dialogue interreligieux engagées au Sénégal. Si les traditions demeurent solides, les intellectuels présents ont pointé les transformations sociales et technologiques qui influencent les pratiques spirituelles, imposant une adaptation permanente des acteurs religieux.

La participation remarquée de l’ambassadeur d’Israël, de celui d’Allemagne ainsi que du directeur de l’Institut islamique de Dakar a ouvert de nouvelles pistes de réflexion. Les diplomates ont réaffirmé leur volonté d’accompagner un renforcement du dialogue pour « écrire une nouvelle page de paix ».

Le Sénégal, pays majoritairement musulman, reste attaché à sa longue tradition diplomatique vis-à-vis d’Israël, sans remettre en cause son soutien constant au peuple palestinien.

Dans son allocution, l’ambassadeur d’Israël, Yuval Waks, a déclaré :
« Nous avons commencé à avoir des accords de paix avec la Jordanie, avec l’Égypte et nous continuerons à chercher la paix au Moyen-Orient. »

Il a également révélé des échanges avec le président Bassirou Diomaye Faye et l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Yacine Fall, autour de futurs axes de coopération. À ses yeux, « le contexte est difficile, mais les deux pays peuvent avancer sur des priorités communes ».

Au sortir de cette rencontre, plusieurs pistes se dégagent : consolidation des partenariats économiques, concertations géostratégiques, renforcement du dialogue religieux et échanges universitaires.
Un terrain fertile pour, selon les organisateurs, « semer durablement la paix ».

Correspondance particulière – Papa S. Traoré Journaliste

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