«Noo Lank» alerte après la sortie de Mahmoud Saleh : «Ses propos sont une atteinte à la sureté de l’Etat…Un complot contre le peuple…»

Le collectif «Noo Lank» en veut terriblement au directeur de cabinet du président de la République, Mahmoud Saleh. Ce dernier qui a fait une déclaration, il y’a quelques jours, pour légitimer un troisième mandat pour son mentor. Mais également pour inviter l’opposition au respect des institutions de la République. 24 Heures

Une sortie qui choque réellement ce mouvement citoyen selon qui le responsable politique apériste devrait commencer par lui-même et surtout par le respect de la Constitution qui énonce clairement la limitation des mandats du chef de l’Etat.

Aujourd’hui, ce qui est clair d’après ce collectif, c’est que Mahmoud Saleh n’a pas le grade pour occuper la fonction de directeur de Cabinet. Néanmoins, au-delà de sa simple personne, ses déclarations doivent être prises au sérieux. Surtout qu’il est considéré comme le maitre à penser des coups politiques de Macky Sall. L’invitant par ailleurs à ranger sa théorie fumeuse. Car d’après eux ses leçons sur la République et le respect des institutions trahissent ses intentions malignes, maladroites, irrespectueuses et incohérentes.

«Ses sorties méritent aussi d’être considérées surtout lorsqu’ il risque de nous mener vers des jours sanglants. En présentant les élections locales comme l’acte de légitimation d’un troisième mandat, il théorise en réalité un coup d’Etat constitutionnel et porte atteinte à la sureté de l’Etat, un complot contre le peuple et la constitution. En effet, quel que soit la méthode, par la force des armes ou par le forcing de la constitution, la prise de pouvoir qui va à l’encontre des dispositions de la constitution, est un coup d’Etat», précise le collectif dans leur communiqué reçu par 24 Heures. Puisque selon cette organisation, il n’est en rien différent d’un discours visant à justifier, organiser, comploter un coup d’Etat avec des armes, par la violence et en tuant des citoyens. Car dans la réalité, «c’est cela le chemin d’un troisième mandat du sang, du sang et encore du sang des citoyens».

«Noo Lank» invite à un contre coup d’Etat

D’après «Noo Lank», lorsque donc un directeur de cabinet ou toute autre autorité proche du chef de l’Etat, théorise publiquement un troisième mandat illégal, ainsi que ses conditions et modalités pour y parvenir, alors il devient légitime et même relève du devoir pour tout patriote ou militaire républicain de commencer à s’organiser pour préparer un contre coup d’Etat, par toute parole, action et mesure nécessaire.

«Que le directeur de cabinet du président de la République s’évertue à théoriser ce forcing, c’est inviter les acteurs politiques et militaires qui y sont opposés à théoriser et préparer dès maintenant un contre coup d’Etat comme en Guinée, ou au Mali. En effet, il est maintenant clair dans notre sous-région que les forcings constitutionnels de 3ème mandat doivent être opposés et rectifiés par tout moyen nécessaire, incluant les coups d’Etat civils ou militaires», prévient le collectif.

«Noo Lank» estime que «le départ du président Macky Sall à la fin de son mandat ne vaut pas la mort d’un seul sénégalais». Les sacrifices vécus par les sénégalais en 2012 pour eux, doivent servir largement de leçons. Considérant que ceux qui sont morts ne sont pas morts pour rien.

Indiquant que ses sacrifices doivent éviter d’autres. Sachant les morts qui seront causées par le forcing d’un troisième mandat, le théoriser, l’encourager, le motiver, le susciter sont des actes criminels qui doivent exposer leurs auteurs à des poursuites et condamnations puisqu’ils provoquent la division et la mort de citoyens.

«Macky et son directeur de cabinet doivent être avertis…»

En ce sens, il pense que le directeur de cabinet du président et Chef de l’État qui devraient être les premiers à proscrire un tel discours, doivent solennellement être avertis.

Le collectif «Noo Lank» qui se tient prêt à l’accompagner pour une transition pacifique et démocratique qui le placera sur le même piédestal que ses prédécesseurs, invite le chef de l’Etat à sonner la fin de la récréation sur cette question sérieuse. «Il ne fera pas un autre mandat. Ainsi en a décidé la Constitution du peuple sénégalais», ont averti Mourtala Seck et Cie.

Momar Diack SECK
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