Migration irrégulière : ADHA alerte sur l’inefficacité des politiques actuelles et plaide pour une réponse inclusive et centrée sur la jeunesse

Face aux récents drames liés à la migration irrégulière, Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) appelle à une politique nationale de jeunesse plus ambitieuse et inclusive. L’organisation souligne les limites des stratégies actuelles et propose des solutions structurelles pour retenir les jeunes au pays.

À la suite des naufrages tragiques survenus au large de la Mauritanie et du drame évité à Ouakam, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a exprimé sa compassion aux familles endeuillées, tout en alertant sur la persistance de la migration irrégulière, qualifiée de « crise humanitaire majeure » au Sénégal et dans la sous-région.

Selon ADHA, malgré la Stratégie Nationale de Lutte contre la Migration Irrégulière (2023), le Conseil national pour l’Insertion et l’Emploi des Jeunes (2021) et divers partenariats européens, l’impact reste limité.

Entre janvier et septembre 2025, 26 211 migrants sont arrivés en Espagne, soit une baisse globale de 31 % par rapport à 2024, mais une hausse inquiétante vers certaines routes maritimes. L’ONG dénonce également des financements destinés à la jeunesse qui n’atteindraient pas les bénéficiaires, faute de transparence.

Pour Adama Mbengue, président d’ADHA, seule une réponse durable et inclusive permettra d’inverser la tendance. L’organisation recommande la création d’emplois décents via l’agro-industrie et l’économie sociale, une formation professionnelle adaptée au marché, une meilleure répartition des investissements dans les régions intérieures et un contrôle renforcé du droit du travail.

« La migration irrégulière ne se combat pas uniquement par la répression ni par des accords sécuritaires. Elle nécessite une approche centrée sur la dignité humaine », conclut ADHA.

Saphiétou Mbengue
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