Samedi 27 avril, une cinquantaine de journalistes mexicains ont manifesté à la suite de l’assassinat de leur confrère Roberto Carlos Figueroa Bustos, dont le corps a été retrouvé vendredi dans l’Etat de Morelos (centre).

Ce drame est représentatif de la terrible situation des journalistes mexicains. Sous le mandat du président Andrés Manuel López Obrador, le Mexique est resté le pays en paix déplorant le plus grand nombre de journalistes assassinés. En six ans, au moins 37 d’entre eux ont été assassinés et 5 sont portés disparus. Le président avait pourtant assuré lors de son discours d’investiture le 1er décembre 2018 : “Il n’y aura plus de journalistes assassinés.”

Au-delà de ces chiffres effroyables, aucune réforme du système de protection des journalistes n’a été mise en œuvre malgré les recommandations d’organisations comme Reporters sans frontières (RSF). Pire, le président a tenu un discours hostile au travail des médias à de nombreuses reprises, en contradiction totale avec ses promesses.

En vue des élections générales du 2 juin prochain, RSF appelle les candidats à s’engager à prendre enfin des mesures concrètes en matière de protection des professionnels des médias et de lutte contre l’impunité des crimes commis envers les journalistes.

Au Mexique, comme dans tous les pays, il est déterminant que la classe politique crée les conditions pour permettre aux journalistes d’exercer leur profession en toute liberté et en toute sécurité. Pour cela, RSF interpelle sans relâche les pouvoirs en place et les candidats et candidates aux élections. Ce travail, c’est grâce à votre soutien que nous pouvons le mener. Merci d’être à nos côtés.

Reporters Sans Frontières (RSF)
Artur Romeu, Directeur du bureau Amérique Latine de RSF