Mauritanie : Manipulation juridique du dossier Biram Dah Abeid, jouant avec sa santé fragile.

Nous avons eu connaissance que le juge d’instruction sensé  être « indépendant » a montré l’ordonnance du renvoi devant la cour correctionnelle  à l’un des avocats membres du collectif de la défense  Biram Dah Abeid et Abdallahi Houssein Messoud. 

Le juge d’instruction Mohamed Vadel Limam Deida a affirmé à l’avocat que le ministère public  refuse le renvoi du dossier à la cour correctionnelle comme l’a décidé le juge et que le procureur de la république va interjeter un appel contre cette ordonnance jugée par le pouvoir exécutif, la présidence surtout, très « clémente » à l’égard  du député Biram Dah Abeid. N’est-ce pas chose incroyable ?

Le coup de théâtre continue quelques jours après, une source à l’intérieur du tribunal informe certains membres du collectif des avocats que le ministre de la justice garde des sceaux de la « République Islamique » de Mauritanie a été mandaté par la présidence directement pour éviter au juge d’instruction de commettre une faute qui sera fatale pour sa carrière, c’est à dire le fait de ne pas se conformer aux  instructions de la présidence: d’envoyer le dossier de Biram Dah Abeid devant la cour criminelle.

Sitôt saisi par le ministre, le procureur de la république, M. Cheibani détruit purement et simplement  l’ordonnance de renvoi devant la cour correctionnelle que le juge avait déjà établie et convoque le juge dans son bureau pour lui transmettre le vœux du chef de l’État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à propos de l’orientation qui doit être imprimée du dossier Biram Dah Abeid. Le juge Mohamed Vadel Limam Deida sort du bureau du procureur, regagne son bureau et écrit une nouvelle ordonnance conforme aux directives du chef de l’État mauritanien et son clan qui veulent que Biram Dah Abeid soit traduit devant la cour criminelle ou cour d’assise  pour être passible d’une peine minimum de 5 ans de prison comme si Biram a commis un crime de sang.

Le procureur de la république s’approprie immédiatement de cette décision du renvoi devant la cour criminelle au lieu de la cour correctionnelle et la notifie à la défense de Biram Dah Abeid. Voila la dernière tournure autour du simulacre  parodie de la justice esclavagiste, comment le régime peut défendre que la justice est indépendante ? Le dossier du député Biram n’est pas entre les mains de la justice mais entre les mains et les jambes de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Nous avons également appris avec stupeur, consternation que le régime de Mohamed Ould Abdel  a tenté  sa nouvelle méthode d’assassiner le député Biram Dah Abeid dans sa cellule en  introduisant un soi-disant « médecin », bien entendu avec la complicité du ministre de la « justice » ,M. Dia Moctar Malal et   leurs gardes pénitentiaires  tard dans la nuit du 04 décembre 2018 sous un fallacieux prétexte de « prélèvement sanguin » pour lui injecter une dose mortelle  d’un produit toxique dans le sang .

C’est tellement effroyable mais ces assassins ne reculent devant rien pour commettre des crimes odieux qui restent impunis avec la complicité de l’appareil judiciaire qu’ils contrôlent entièrement. Heureusement, le député Biram a refusé catégoriquement qu’on touche à son corps mais va-t-il  tenir combien de temps avec tous les risques qui l’entourent actuellement?

D’un, nous rappelons à se fumiste ministre de la « justice »  et les lascars pénitentiaires qu’on ne prélève pas le sang d’un patient au milieu de la nuit  dans une cellule insalubre pleine de virus et microbes. De deux, pour les analyses médicales sanguines, le prélèvement du sang se fait le matin à jeun dans un laboratoire, un hôpital où clinique,  non dans une cellule insalubre comme si on entame  une campagne de vaccination de bestiaux où animaux dans des  enclos sales. C’est la preuve qu’ils n’ont aucun respect envers des détenus. Je vous laisse imaginer l’état des prisons  en Mauritanie.

De trois, nous tiendrons responsable  Mohamed Ould Abdel Aziz et son gouvernement  tout ce qui va arriver comme  malheur  au président IRA-MAURITANIE et député du parti Sawab détenu  en prison illégalement depuis plusieurs mois sans raison, rien que pour satisfaire le désir d’une suprématie raciale d’une  frange extrémiste de la population qui continue à croire que l’esclavage est légitime et légale religieusement .

Bizarrement, la plainte d’un individu est mise au-dessus de milliers de voix qui ont élu le  député Biram Dah Abeid, pouvez-vous expliquer le pourquoi  ? ?? Pourtant, le fameux plaignant qu’on nous exhibe  comme étant « journaliste », disait haut et fort dans les médias, réseaux sociaux,  à qui voulait  l’entendre, l’objectif visé est d’empêcher l’élection de  Biram Dah Abeid surtout  qu’il  ne siège au nom du « peuple »  qui l’a élu  dans l’assemblée nationale.

Comment le régime pourra se démarquer de cette thèse en défendant le contraire  aussi longtemps avec  une telle  personne  encombrante qu’il  parraine ?

Durant la campagne électorale, Mohamed Ould Abdel Aziz avait dit clairement, même si Biram Dah Abeid sera élu, il va l’empêcher de siéger à l’assemblée nationale, voila ce qu’il est entrain de faire tout en bloquant toute possibilité à Biram de se présenter à l’élection présidentielle en 2019.

 

Pourquoi toutes les plaintes IRA-MAURITANIE  concernant l’esclavage ont été classées sans suite par ces mêmes procureurs et juges? Biram Dah Abeid est victime une énième fois les machinations insensées du général Mohamed Ould Abdel Aziz qui va lamentablement échouer sur tous les plans. Point à la ligne !

 

Diko Hanoune/ Abolitionniste Mauritanien 

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