Les 23 manifestants qui avaient tenté de défoncer le guichet automatique de billets (GAB) de la banque «Coris» ont été interpellés et déférés au parquet par la police de Pikine.
Leur arrestation montre qu’il n’y en avait pas que pour Sonko lors des manifestations qui ont suivi l’arrestation du leader du parti politique Pastef/Les Patriotes par la gendarmerie, note « L’Obs ». . En effet, la lumière est faite sur le profil des assaillants qui avaient plongé la ville de Pikine dans une spirale de violence extrême.
C’était le jeudi 04 mars. Signalée à l’entrée de Pikine (Bountou Pikine), une foule de manifestants qui avait fini de brûler des pneus, a tenté de saccager la station «Total».
Contenue par l’imposant dispositif sécuritaire déployé par la police de Pikine, la horde des manifestants a réussi, malgré la présence des éléments de la police de Guinaw-rails venus en renfort pour appuyer leurs collègues de Pikine, à piller le magasin «Auchan» de Pikine Tally Icotaf avant de se signaler dans la nuit à l’agence «Coris Bank» de Pikine.
Munis de pierres et autres projectiles, ils ont commencé par caillasser l’agence avant de donner l’assaut pour tenter de défoncer la porte du distributeur automatique de billets de banque (Gab). Ce fut alors un combat âpre avec les éléments de la police de Pikine qui leur ont opposé une farouche résistance.
Hélas cela n’a pas pour autant tempéré l’ardeur des malfaiteurs qui avaient infiltré les manifestations, rappellent nos confrères, En effet, face au déploiement des policiers devant l’agence bancaire, ils se sont retournés contre le magasin «Khéweul électroménagers» où ils ont pu emporter des télévisions, des téléphones portables de haute gamme… avant de poursuivre leur furie destructrice, en s’attaquant aux mairies de Pikine-Ouest, Pikine-Est et Pikine-Nord.
Pikine n’ayant enregistré aucun mort ni de blessé, les dégâts ont tout de même touché les deux véhicules de police, dont les pare-brise et les feux de signalisation ont volé en éclats.
On souffle également que la rupture du stock de grenades et le déficit de matériels de protection individuelle ont fortement ralenti la progression des policiers face aux manifestants déterminés et infiltrés par de redoutables malfaiteurs pilleurs, dont vingt-trois ont été identifiés, arrêtés et conduits au parquet pour association de malfaiteurs, troubles à l’ordre public et actes de vandalisme.