Il y a trois ans aujourd’hui, la Cour constitutionnelle du Mali avait confirmé la réélection de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK.
Mais l’instabilité politique et l’insécurité au Mali persistaient, engloutissant une grande partie du Sahel agité et de la région de l’Afrique occidentale.
Le nord du Mali est ingouvernable et au cours des dernières 48 heures, au moins 15 soldats maliens ont été tués dans une voiture piégée dans la région centrale du pays. Des attaques djihadistes ont également fait plus de 80 victimes civiles et militaires au Burkina Faso voisin.
Keita a été renversé lors du premier des deux coups d’État militaires en un an au Mali, tandis que Soumaila Cissé, son adversaire à l’élection présidentielle de 2018, est décédé des complications du Covid-19 en décembre dernier, après sa libération par des ravisseurs djihadistes.
Suspendu par l’Union africaine et le bloc régional CEDEAO, le Mali est devenu synonyme d’incertitude chronique et connaît un programme de transition politique instable piloté par le colonel Assimi Goita, chef des deux coups d’État militaires.
Le Mali est une métaphore de l’Afrique de l’Ouest et des régions du Sahel, où la paix est un mirage malgré l’accueil de la plus grande mission de maintien de la paix des Nations Unies, la MINUSMA !
Correspondance particulière de Paul Ejime
