Des milliers d’éléments, des centaines de véhicules et autres blindés et des instructions fermes liées au respect des principes du maintien de l’ordre et des droits et libertés : la police nationale a déjà tracé son « plan de guerre ». L’objectif est de faire de faire respecter la décision de l’autorité administrative et de faire de Dakar un bastion imprenable.

Sous l’égide du commissaire central de Dakar, chef du service régional de la sécurité publique, la police ne compte ménager aucun effort ni non plus lésiner sur les moyens pour garantir l’ordre et la sécurité publique, fortement menacée en perspective de la manifestation programmée ce mercredi 29 juin par la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw).

A cet effet, des milliers d’éléments seront déployés dans la capitale sénégalaise et sa banlieue, avec un soutien logistique assez conséquent. Selon des sources policières, plusieurs unités seront déployées à travers les différents points névralgiques pour une mission principale : « veiller à la préservation de l’ordre public et au fonctionnement normal des institutions ainsi que la liberté d’aller et de venir ». Dans cette perspective, l’ordre est d’empêcher et « au besoin », de réprimer « toutes velléités de rassemblements non justifiés ou d’actions séditieuses », précisent les mêmes sources. « Isoler le Palais, protéger les autorités administratives, assurer la sécurisation des intérêts français…»

Dans cette mission dont le fondement est de « faire respecter la décision de l’autorité administrative » (interdiction éventuelle de la manifestation de Yaw par le Préfet de Dakar, Ndlr), des officiers seront déployés comme responsables de dispositifs pour assurer l’encadrement des personnels « moins expérimentés ».

La Police compte essentiellement « isoler le palais présidentiel, protéger les édifices publics, les autorités administratives, assurer la surveillance des points sensibles, assurer la sécurisation des intérêts français, interdire tout mouvement de foule ou convoi irrégulier de véhicule, assurer une présence policière visible au niveau des grands carrefours et instituer des patrouilles (pédestres et motorisées), entre autres ».

Toutefois cette mission, qui sera conduite à la fois par le corps urbain, la brigade d’intervention polyvalente (Bip), le groupement mobile d’intervention (Gmi), les commissariats de police et la Sûreté urbaine (Su) entre autres, devra s’accommoder du respect strict des droits et libertés, notamment à travers « une correcte prise en charge des personnes interpellées conformément à la loi », précisent les mêmes sources. Les consignes, à ce niveau, sont assez claires : « se conformer au principe du maintien de l’ordre, faire preuve de tact, pondération et fermeté » tout en évitant de « céder aux provocations ».

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