La Chronique De MLD- Tout ça pour ça ! Deux journalistes qui tendent le micro à un Madiambal Diagne sous le coup d’un mandat d’arrêt international et le Sénégal officiel qui panique. Pourquoi arrêter deux professionnels de l’information au motif qu’ils ont donné la parole à un profil ayant mailles à partir avec la justice?
Pour rappel, l’affaire Ellipse qui concerne le Boss du journal Le Quotidien n’a pas encore été vidée. Autrement dit, la réaction des forces de défense et de sécurité est disproportionnée.
Ce manque de sérénité du pouvoir Diomaye-Sonko est sidérant. Avec ce dossier rocambolesque Maimouna Ndour Faye/ Babacar Fall, le régime a commis une maladresse pour ne pas dire une grosse bourde. Ceux qui ont donné l’ordre d’interpeller les deux journalistes ont réussi la prouesse d’exposer inutilement le Sénégal à l’international.
Toutes les grandes agences de presse ( AP, Reuters, AFP, Chine nouvelle, Tass etc) de même que les chaînes télés ont traité l’info en mondovision. Une mauvaise pub pour un pays pourtant attractif actuellement en manque criant de liquidités et surtout dans une phase active de recherche d’investissements massifs. Avec cet épisode malheureux, l’image du Sénégal est fortement écornée. Du pain béni pour nos nombreux détracteurs dans ce monde difficile en proie à une véritable guerre économique.
Le pouvoir est visiblement tombé dans le piège d’un Madiambal connu pour son sens de l’invective voire de la manipulation. L’ancien soutien tonitruant du candidat Amadou Ba a dû rire sous cape en constatant les dégâts collatéraux de ses deux interventions sur la 7TV et la RFM.
Le plus désolant et marrant à la fois, c’est qu’avec la coupure momentanée du signal des chaînes Tv des deux groupes, on est tombé exactement dans l’indécence et les outrances d’un certain Maître Moussa Bocar Thiam, l’homme qui avait coupé Internet sous le magistère de Macky Sall. Donc il y’a juste un jeu des chaises musicales au cœur du pouvoir.
Un changement d’hommes mais les vieilles méthodes de musèlement des libertés persistent. C’est toute la tragédie d’une telle situation surtout qu’à la faveur de cette affaire finalement cocasse, l’État s’est trompé de cible en se mettant à dos une presse plus que jamais ragaillairdie et debout : l’éditorial commun sous l’égide du front dit FDLP est partagé en boucle et affirme : » La presse se dresse contre le monstre ».
Ce régime manque cruellement d’expérience et cela saute aux yeux. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, on peut penser que ceux qui l’incarnent peuvent réclamer quelque part des circonstances atténuantes. On leur dira quand même : Plus jamais ça ! Surtout que les journalistes sont des artistes, des femmes et hommes libres dans l’âme. Il faut savoir les gérer et les pratiquer avec tact. En tous les cas, les acteurs de ce monde interlope des médias ne sont pas des Saints et l’opinion publique n’est pas dupe d’autant qu’elle comprend parfaitement les dynamiques en cours dans cet écosystème poreux à souhait et contrôlé dans bon nombre de ses segments par des profils maqués à des puissances politiques.
C’est cela la dure réalité !
Il ne faut pas se voiler la face : Il n’est écrit nulle part que la presse est une zone de non droit. Cette triple affaire Madiambal- Maimouna Ndour Faye –Babacar Fall est l’occasion pour rappeler que cette noble corporation infiltrée outrancièrement par des flibustiers et des mercenaires à la petite semaine doit d’ailleurs nettoyer ses propres écuries d’Augias. Elle n’est pas du tout irréprochable.
Clairement. Beaucoup de « journalistes » surtout de l’audiovisuel sont des politiciens de la nuit qui se couvrent du manteau de cette noble profession pour sévir et exécuter le sale boulot. Autrement dit, la presse est exactement le meilleur refuge pour se mouvoir dans la confusion de genres et de rôles. C’est quelque part un repaire d’activistes et de politico- affairistes mûs par de sombres desseins.
Madiambal Diagne, un affairiste- politicien pompeusement affublé du titre de journaliste joue dans ce registre un rôle trouble qui met mal à l’aise tous les professionnels des médias qui font de l’équidistance et de l’équilibre dans le traitement de l’information un des fondamentaux du métier. Souvent dans les caniveaux, il ne cesse de manipuler honteusement des thématiques sensibles comme la Casamance, l’armée et tant d’autres juste pour assouvir des intérêts personnels au détriment de la stabilité du pays.
Il est par ailleurs libre de saisir les médias internationaux pour mettre en lumière le caractère politique de son dossier en cours.
En définitive, Madiambal reste quelque part le poil à gratter d’un régime qui a intérêt à gérer son dossier avec intelligence. L’homme a réussi à détourner l’attention de l’opinion sur les délits qui lui valent sa fuite en faisant croire à une persécution de type politicien. Or il est soupçonné de malversations et d’escroquerie portant sur des deniers publics.
Les priorités sont ailleurs.
L’urgence est dans la relance de l’économie. Clairement


