Lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation en Afrique de l’ouest : la CEDEAO renforce les compétences des Imams et Maitres coraniques du Burkina Faso

Le Département Éducation, Science et Culture de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a initié du 23 décembre 2019 au 10 janvier 2020, une session de formation au profit des imams, prêcheurs et maîtres des écoles coraniques du Burkina Faso.

Cette formation qui a porté sur le thème : « Prévention de l’extrémisme violent et la radicalisation dans l’espace CEDEAO », a eu lieu au Cercle d’Etudes, de Recherche et de Formation Islamique (CERFI) à Ouagadougou.

Selon le communiqué reçu, l’objectif de cette formation était de renforcer les capacités des imams, prêcheurs et des maîtres des écoles coraniques contre l’extrémisme violent et la radicalisation dans l’espace communautaire, tout en améliorant les contenus éducatifs des enseignements et des prêches.

Elle a pris fin le 10 janvier dernier par une série de recommandations formulées par les participants, notamment la prise en compte d’autres acteurs sociaux (les femmes, personnes ressources et leaders religieux) dans la suite des activités de formation, et la démultiplication des sessions de formation à l’endroit d’autres imams, maîtres coraniques et de médersas. Ils ont également souhaité la mise en place d’un mécanisme de duplication de la formation à l’endroit d’autres acteurs importants de la communauté, tout en veillant à l’implication des acteurs déjà formés.

Intervenant au nom de Jean-Claude Kassi Brou, Président de la Commission communautaire, le Commissaire Leopoldo Amado en charge de l’Education, la Science et la Culture, a, dans son allocution lors de la cérémonie de clôture de cette formation, indiqué que cette session est un programme mis en place par la CEDEAO depuis 2017 avec pour objectif de contribuer à la consolidation de la paix en Afrique de l’Ouest.

Il a également témoigné leur gratitude au Gouvernement du Burkina Faso, mais aussi aux formateurs, superviseurs et imams qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette formation.

Dans son discours de clôture, le Ministre d’Etat Siméon Sawadogo, de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, a exprimé toute la reconnaissance de son pays à la Commission de la CEDEAO pour l’initiative d’une telle formation à un moment où la problématique de l’extrémisme violent est plus que jamais d’actualité. « Le Burkina Faso connait depuis quelques années une montée des attaques de groupes terroristes contre nos Forces de défense et de sécurité (FDS), les représentants de l’Etat, les responsables des collectivités décentralisées, et aussi depuis 2015 et de plus en plus contre les populations civiles… Le contexte sécuritaire nous interpelle tous. Cependant nous ne pourrons répondre à cette interpellation que si chacun de nous dispose des lentilles de la tolérance, de la solidarité, de la cohabitation inter-religieuse, de la fraternité, en un mot, de la cohésion sociale », a-t-il ajouté.

Ce programme de formation, nous dit-on, a été mis en place pour couvrir quatre Etats membres de la CEDEAO, notamment le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria et le Mali. Avant le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria ont déjà bénéficié de cette formation, respectivement en 2018 et 2019.

Momar Diack SECK
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