LUTTE CONTRE LE TRAFIC DE DROGUES : Plus de 4000 kg de chanvre-indien, de l’héroïne, de la cocaïne et des amphétamines incinérées

Dans le but de poursuivre la lutte contre le trafic de drogues sur toute l’étendue du territoire sénégalais, des quantités énormes de drogues seront incinérées dans les toutes les régions du pays à l’occasion de la 32ème Semaine nationale de sensibilisation et de mobilisation contre la drogue. À Dakar c’est plus de 4000 kg de chanvre-indien, de l’héroïne, de la cocaïne et des amphétamines qui sont incinérées à la Sococim.

C’est le jack pot pour nos forces de défense et de sécurité qui ont réalisé cette année le gros lot en saisissant plus de 4046 kg de chanvre indien soit 4 tonnes d’une valeur de plusieurs centaines de millions de francs CFA, de l’héroïne, de la cocaïne en moindre mesure et des amphétamines uniquement sur la circonscription de Dakar. Cette énorme quantité de drogues a été incinérée hier à la Sococim qui dispose d’un four de plus de 2 000 ° C, sous l’œil vigilant des agents du ministère de l’Intérieur avec la présence du gouverneur de Dakar et du préfet de Rufisque. Contrairement à ce qui a été saisi l’année dernière qui est de 3 tonnes (3 000 kg), pour 2019, nos forces de défense et de sécurité ont réalisé un grand coup en privant aux trafiquants de plus de bénéfices avec cette saisie. Selon le Général Matar Diop, coordonnateur du Comité interministériel de lutte contre la drogue (Cild), la capitale sénégalaise, Dakar, est devenue une zone de transit transatlantique très florissant pour le marché européen concernant l’héroïne venue d’Asie.

Ce qui a permis à nos agents de mettre le boucher double pour contrecarrer les trafiquants. Ce dernier a fait savoir que cette saisie est faite en général entre le mois de janvier et celui de décembre, mais le mois de juin coïncidant avec la journée internationale de lutte contre la drogue qui est célébrée le 26 juin de chaque année, est une occasion pour procéder à une opération symbolique d’incinération sur toute l’étendue du territoire sénégalais. Le Gl Matar Diop s’exprimait en marge de la cérémonie d’incinération de drogues à la Sococim à l’occasion de la 32ème Semaine nationale de sensibilisation et de mobilisation contre la drogue qui se tient du 24 au 29 juin 2019, sous le thème « La prévention contre l’usage de drogues en milieu scolaire : Une approche inclusive et participative pour la préservation de l’avenir de la jeunesse sénégalaise contre le fléau de la drogue ». Profitant de cette occasion, il adonné des renseignements clairs sur les zones de transit du pays.

« Au Sénégal, les zones de transit c’est au niveau des frontières, des aéroports où il y a des cellules aéroportées anti-trafiques composées de policiers, de gendarmes et de douaniers, mais aussi, le Sénégal regorge d’unités mixtes de contrôle des conteneurs au niveau des ports avec le même personnel. Il y a également le corridor Dakar-Bamako qui pose d’énormes problèmes aux agents de sécurité sénégalais et qui constitue le lieu de transit de la drogue « Brown » qui vient des pays limitrophes », renseigne-t-il. Revenant sur le thème de cette édition, ce dernier de déclarer que le milieu scolaire est de plus en plus infiltré par la drogue. Ce qu’il faut combattre par tous les moyens. « La drogue à l’école est dommageable. Ce sont nos enfants, nos frères et nos neveux qui sont exposés dans un pays qui compte beaucoup sur le capital humain », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « Nous voulons à tout prix préserver la jeunesse sénégalaise. Raison pour laquelle, nous devons sensibiliser davantage la population surtout la frange jeune, car le problème de la drogue est prégnant ».

Le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Ibrahima Sakho, prenant la parole, a fait part que la drogue n’est pas destinée à l’usage humain. Raison pour laquelle, il appelle à nos forces de défense de corser la surveillance au niveau de nos frontières pour barrer la route à ce trafic illicite de drogues. « Nous avons opté par le procédé à l’incinération qui se fait de façon régulière pour éviter des fuites », a-t-il déclaré. Pour ceux qui sont sous l’emprise de la drogue, le Centre d’addictologie de l’hôpital Fann est là pour les aider sur la prise en charge efficace. Selon lui, l’État du Sénégal n’est pas seul dans cette lutte. Il est accompagné par la Société civile, des volontaires comme les « Bajenu Gox » qui sont très engagées dans ce combat à Rufisque et la coopération internationale et communautaire.

Saër DIAL

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