Lutte contre la Corruption : faits marquants de la semaine dernière notés par Transparency international

Parmi les faits marquants de la semaine dernière notés Transparency international  dans la Lutte contre la Corruption figure le tribunal de Paris qui a rendu un jugement important pour le peuple syrien et la communauté anti-corruption.

Mercredi, des juges français ont condamné Rifaat al-Assad à quatre ans de prison pour blanchiment d’argent et détournement de fonds publics de son pays d’origine, la Syrie .

Le verdict de culpabilité fait suite à la procédure civile de 2013 engagée contre lui par Transparency International France et Sherpa.

Rifaat est l’oncle du président syrien Bachar al-Assad. Autrefois le deuxième homme le plus puissant du pays, il avait auparavant été vice-président du pays, mais s’est enfui en Europe en 1984.

Plus tôt cette année, la cour d’appel de Paris a également confirmé la condamnation de Teodorin Obiang de Guinée équatoriale dans le cadre de la même campagne judiciaire menée par Transparency International France et Sherpa.

« Les condamnations d’al-Assad et d’Obiang soulignent l’importance de l’action civile, ainsi que d’autres caractéristiques de notre cadre international envisagé pour lutter contre l’impunité de grande corruption » salue Transparency.

Outre l’emprisonnement, le tribunal a également ordonné la confiscation des propriétés d’al-Assad en France et au Royaume-Uni , d’une valeur de 90 millions d’euros et 29 millions d’euros , respectivement.

L’Espagne est un autre pays où Rifaat al-Assad aurait acquis de vastes quantités de biens, estimées à 695 millions d’euros . En 2017, la Haute Cour espagnole a ordonné la confiscation de la plupart de ces actifs.

Mais qu’advient-il des avoirs confisqués?

En France, Transparency International plaide depuis longtemps en faveur d’un cadre juridique permettant un retour responsable des actifs dans les pays d’origine. Cette législation doit être adoptée sans plus attendre.

La France n’est pas le seul pays où un tel changement est désespérément nécessaire. « Avec nos organisations partenaires de la société civile, nous proposons un accord multilatéral international sur le recouvrement des avoirs volés à l’Assemblée générale des Nations Unies qui tiendra sa toute première session extraordinaire consacrée à la corruption l’année prochaine, UNGASS 2021 », souligne avec espoir l’Organisation Internationale..

Pape Ismaïla CAMARA
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