«L’unité dans la diversité»:Le Sénégal en éclaireur d’un Nouvel Ordre Mondial Par Dr Mamadou Bodian

Il apparaît avec une clarté grandissante que le Sénégal, sous l’impulsion éclairée de son Président Bassirou Diomaye Faye (capitalisant sur l’héritage de son prédécesseur), se hisse progressivement parmi les puissances diplomatiques incontournables. Son discours à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU a résonné comme une note parfaitement accordée, alliant finesse diplomatique et fermeté dans l’affirmation des principes qui fondent notre humanité partagée.

Le Sénégal, autrefois voix régionale discrète, pourrait devenir une force motrice dans la redéfinition d’un ordre sous-régionale et mondial fondé sur l’équité, la justice et la paix. De cette intervention magistrale se dégagent plusieurs leçons, qui témoignent d’une nouvelle approche audacieuse du leadership africain sur l’échiquier international.

Premièrement, Bassirou Diomaye Faye incarne une génération de dirigeants africains qui, avec détermination, brisent les chaînes des barrières traditionnelles pour affronter les enjeux fondamentaux de notre époque. Son discours n’est pas un cri de détresse ou une litanie victimaire, mais un plaidoyer puissant et visionnaire, appelant à une réinvention des paradigmes globaux.

Par la dénonciation des inégalités structurelles et des crises géopolitiques laissées sans réponse, il révèle une capacité du Sénégal à prendre position là où d’autres se drapent dans le silence prudent. Le Président Faye, dans son appel vibrant à la réaffirmation des principes fondateurs des Nations Unies, s’érige en architecte d’un multilatéralisme renouvelé, ancré dans la justice et l’humanité. Son discours ne s’est pas contenté de réagir à l’immédiat, il a tracé les contours d’un avenir partagé.

Deuxièmement, il a su capter, avec une rare éloquence, l’attention de ses pairs en affrontant de front les grandes crises du monde, notamment la tragédie palestinienne et la menace terroriste au Sahel.

Par-delà les réalités géopolitiques, il a replacé l’humain au centre des débats internationaux, montrant ainsi que la diplomatie ne doit jamais se défaire de ses fondements éthiques. Cette approche profondément humaniste et inclusive tranche avec les postures froides et calculées auxquelles nous sommes habitués. Le Sénégal, sous cette nouvelle vision, ne se contente plus de quémander sa place dans les négociations ; il redéfinit les règles mêmes du dialogue international, en introduisant une diplomatie qui fait des principes, et non des intérêts, son moteur.

Troisièmement, loin de se limiter à une gestion superficielle des crises immédiates, le Président Faye inscrit son action dans le temps long. Il nous invite à repenser les responsabilités collectives, à dépasser les jeux de pouvoir pour restaurer la crédibilité d’un multilatéralisme en péril. À l’ère des ego surdimensionnés et des replis nationalistes, il réaffirme avec force que les puissances mondiales doivent être comptables de leurs engagements, notamment vis-à-vis des peuples du Sud, trop souvent relégués aux marges de l’histoire. Ce rappel à l’ordre, loin d’être un reproche, est une main tendue vers un avenir où la solidarité mondiale cesse d’être un vœu pieux.

En définitive, cette intervention marque une étape décisive dans l’ascension diplomatique du Sénégal. Ce pays, autrefois perçu comme un acteur modeste sur la scène internationale, s’affirme désormais comme un pilier incontournable de la diplomatie africaine, porteur d’un agenda global de justice, de paix et de développement durable.

Le leadership de Bassirou Diomaye Faye représente une rupture salutaire avec les postures prudentes d’antan. Son engagement en faveur d’une diplomatie inclusive et responsable élève le Sénégal au rang des nations qui façonnent le monde, non par la force brute ou la domination économique, mais par la justesse de ses valeurs et la force de son éthique. Ce moment, empreint d’une rare intensité, incarne l’émergence d’une Afrique décomplexée, prête à prendre toute sa place dans le concert des nations.

Ceux qui, hier encore, doutaient de la capacité du Sénégal à peser sur les grandes affaires mondiales doivent désormais reconnaître que ce pays est non seulement prêt à jouer un rôle central, mais qu’il en redéfinit activement les contours. L’avènement de cette nouvelle ère porte en elle la promesse d’un ordre mondial plus juste, plus équitable et résolument solidaire, où le Sénégal, tel un éclaireur, montre la voie vers un avenir partagé.

 

Dr Mamadou Bodian

Laboratoire des Études Sociales

Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN-UCAD)

Université Cheikh Anta Diop de Dakar

Dieyna SENE
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