Les habitants de Médina Salam, quartier Lougatois situé au nord de la ville dans l’intercommunalité avec la Commune de Nguidilé, sont très remontés contre les pouvoirs locaux. Ils ont choisi l’après-midi du lundi 09 avril 2018 pour manifester leur mécontentement diversement motivé. Ainsi, sur un terrain vaste apparemment délimité en plusieurs parcelles, que du rouge arboré !
Le reporter de lougawebmedias.com s’est approché de l’attroupement durant de longues minutes avant de recueillir l’avis d’un des manifestants.
Ainsi, selon Modou Der fait porte-parole du jour, «par cette manifestation, nous entendons prendre à témoin l’opinion publique sur les nombreuses injustices dont nous sommes l’objet depuis longtemps. D’abord, sur le plan foncier, beaucoup d’entre nous avaient, depuis belles lurettes, payé des frais de bornage pour être titulaire des parcelles qui, à notre grande surprise, sont en train d’être valorisées par des personnes venant d’ailleurs ».
D’après lui, à la moindre interpellation, ces nouveaux propriétaires exhibent souvent leurs titres de propriété délivrés sûrement avec la complicité de la Mairie.
« Ensuite, nous déplorons aussi que ce quartier manque de tout: eau, électricité et lieux publics aménagés, etc. On dirait que nous ne sommes pas des citoyens de cette ville qui, pour la plupart d’entre nous, nous a vus naître alors qu’ailleurs des changements sautent aux yeux. Pire, notre quartier est pour Louga ce que Mbeubeuss représente à Dakar. C’est-à-dire un véritable dépotoir de toutes les ordures de la ville. Non seulement nous sommes en permanence exposés aux maladies de toutes sortes, mais aussi et surtout notre sécurité est menacée du fait de l’inhalation de la fumée à longueur de journée. N’importe quel animal peut venir nicher dans les entrailles offertes par l’amoncellement des ordures», a-t-il ajouté.
Selon toujours nos confrères, auparavant, beaucoup d’intervenants s’étaient succédés. Mais tous sont unanimes à lancer appel aux Maires Moustapha Diop et Idrissa Tall à mettre de côté leurs différences de convictions et à satisfaire à leurs demandes.
«Nous ne sommes militants d’aucun d’entre eux mais plutôt des citoyens Sénégalais. Ce qui nous intéresse en tant que citoyens, c’est que nos problèmes trouvent solution», a lancé en sourdine un jeune lycéen qui a préféré requérir l’anonymat à proximité de du reporter.