Dans son baromètre 2025, Reporters sans frontières tire la sonnette d’alarme sur la situation mondiale de la liberté de la presse, marquée par un nombre record de journalistes emprisonnés.

Selon les données actualisées du baromètre de Reporters sans frontières (RSF), 710 journalistes ont été emprisonnés en 2025, et plus de 500 passeront la fin de l’année derrière les barreaux. RSF souligne que la Chine, la Russie, la Birmanie et le Bélarus figurent parmi les plus grandes prisons à ciel fermé pour les professionnels des médias (RSF).

Ces pays sont devenus des zones particulièrement hostiles pour les journalistes, avec des records inquiétants de détenus, de disparus et d’otages. Face à cette situation, les équipes de RSF se mobilisent quotidiennement pour obtenir la libération immédiate des journalistes injustement incarcérés.

« Aucun journaliste ne devrait être emprisonné pour avoir simplement exercé son métier », rappelle l’organisation, insistant sur le rôle crucial de l’information libre et fiable dans toute société démocratique, selon Reporters sans frontières.

Derrière ces chiffres se cachent des vies brisées. RSF cite notamment le cas de Christophe Gleizes, seul journaliste français actuellement détenu dans le monde. Après son procès en appel du 3 décembre 2025, il s’apprête à passer pour la première fois les fêtes de fin d’année en prison, et pourrait y passer les sept prochaines.

L’organisation se dit également très préoccupée par le sort de la journaliste vietnamienne Pham Doan Trang, emprisonnée depuis cinq ans, ainsi que de la journaliste azerbaïdjanaise Sevinj Vagifgizi, qui passera pour la deuxième fois consécutive les fêtes derrière les barreaux.

Pour RSF, le combat pour la liberté de la presse reste plus que jamais d’actualité, appelant citoyens et institutions à soutenir activement la défense des journalistes et du droit fondamental à l’information (RSF).