Monsieur le Président de la République,
Je vous adresse mes félicitations pour votre élection et surtout mes encouragements pour les nombreux défis qui sont en attente de votre action.
Aussi, pour avoir observé la marche de notre pays avec le regard d’un passionné, je me permets de vous suggérer une approche pour faire de votre présidence, une communion permanente avec votre peuple et un rendez-vous de solutions permanentes aux problèmes les plus préoccupants, notamment ceux qui touchent à notre jeunesse, à nos femmes et à nos vaillants agriculteurs.
Votre mission, c’est la somme de vos promesses. La manière évoluera nécessairement sans que nul repproche à votre encontre ne soit fondé, mais la finalité doit rester invariable.
Ne faites pas de votre parole une bible car votre charge oblige des contorsions et vous pourriez confondre votre honneur avec les intérêts de la nation.
Je voudrais avec la plus grande modestie et le plus grand respect, vous adresser les conseils suivants :
- Soyez juste et loyal, car votre peuple aime la justice et la loyauté.
- Soyez généreux et indulgent car votre peuple aime la générosité et le pardon.
- Soyez ambitieux et travailleur car votre peuple aime les grandes œuvres et les grandes idées.
- Soyez courtois et aimable, car votre peuple aime les attentions et l’humilité
- rendez hommage à vos prédécesseurs, car la charge est lourde et aucune épaule n’est assez large pour la porter avec une aisance permanente. Le Sénégal leur sera éternellement reconnaissant.
- Faites de vos résultats votre horizon et de l’éthique votre parti. vous verrez que de nombreux militants vous rejoindront.
Pour le reste, rêvez grand, choisissez les meilleurs compétences, écoutez vos meilleurs amis, défendez ce qui réunit, ignorez ce qui divise et ayez pour seul allié votre peuple.
Vous ne trouverez que deux écueils sur votre chemin :
– la sévérité d’une presse qui vous est (ou vous sera) hostile;
– L’agressivité d’une opposition qui ne vous ménagera sur aucune de vos faiblesses.
Alors, vous serez tenté par la réplique en usant du mépris et en oubliant que c’est vous l’obligé et qu’ils ne sont que des provocateurs. Mais des provocateurs qui peuvent vous aveugler au point que les laudateurs de votre petit cercle, puissent vous cacher vos devoirs envers la foule du grand cercle qui avait cru en vos promesses.
Les mémoires retiendront de nous, non pas les choses que nous avons bien faites, mais plutôt les rendez-vous que nous avons manqués.
L’histoire est un long fleuve qui n’a de permanent que la direction de son cours. Les branchages qui s’y promènent et l’eau qui les porte ont courte vie.
Monsieur le Président, parce que je ne sais pas qui vous êtes à cet instant, pas plus que vous ne le sachiez vous même, je me suis autorisé cette invite.
Puissiez vous nourrir nos espoirs et façonner notre destin.
Dieu vous garde.
Ibrahima Nour Eddine Diagne
20 mars 2024, Dakar
