Les chefferies traditionnelles du Cameroun au patrimoine de l’Unesco

Elles ne font certainement pas les plus convoités mais, ces 2 chefferies traditionnelles font partie de la longue liste des 131 sites africains présents au patrimoine mondial de L’Unesco. Découvrez ce que les Jumia Travel présente comme le fleuron du tourisme culturel du Cameroun.

Ces deux sites peu connu par les camerounais pourtant si importants pour le tourisme africain, figure également dans la liste du patrimoine touristique camerounais. Au-delà de la liste répertoriée par la plateforme de voyage Jumia Travel, ces deux chefferies traditionnelles figurent dans la liste d’attente du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2006.

La chefferie de Bafut dans la région de l’ouest

Située à 22 km de Bamenda, sur la route de WUM dans le Département de la MEZAM, la Chefferie de BAFUT est un Ensemble composé d’un Palais, d’une forêt sacrée jouxtant la résidence du Chef Supérieur, d’une résidence des hôtes qui surplombe la Chefferie, des lieux de culte, deux quartiers de femmes, des loges de sociétés secrètes, le tout constituant une cinquantaine de bâtiments. La plupart de ces maisons sont construites en briques de terre cuites avec des toitures en tuiles.

Au centre de l’Ensemble se trouve le sanctuaire (« Achum »), l’élément le plus important du point de vue architectural et religieux. Il est destiné au culte des ancêtres et a été reconstruit vers les années 1910, après sa destruction par les Allemands en 1907. Il compte parmi les œuvres d’architecture traditionnelle les plus vieilles au Cameroun actuellement. Le sanctuaire est fait de matériaux locaux : le bambou et un toit conique en paille supporté par des piliers en bois sculpté, faisant de cette structure un chef-d’œuvre du génie créateur humain.

Par ailleurs, la forêt sacrée regorge d’essences médicinales et d’espèces ligneuses ayant disparu dans la biosphère environnante. Le peuple Bafut, bâtisseur de ce Patrimoine, connaît un passé guerrier héroïque comme en témoignent de nombreux trophées de guerre conservés dans ce Palais. Les us et coutumes locales permettent une protection permanente de ce site qui a, par ailleurs, fait l’objet d’un inventaire du Patrimoine Culturel National.

Le Lamidat de Rey-Bouba du Nord

Le Palais de Rey- Bouba, témoin majeur de l’histoire du Lamidat du même nom, est un lieu de mémoire et d’identité encore vivant. Il a été construit sous le règne NDJIDDA (1798- 1866) entre 1805 et 1808. Il est situé au cœur de la cité de Rey- Bouba. Le Palais a une superficie d’environ 5 hectares. Il est entouré d’un mur d’enceinte haut d’environ 7 mètres, avec une entrée centrale dans la façade sud.

L’intérieur du Palais comporte des cours, des jardins potagers et plusieurs quartiers. Les quartiers du Lamido, des activités artisanales, de serviteurs, du personnel administratif, des hôtes de marque, de l’élevage, le stockage des denrées alimentaires, l’habitation). Sur le plan structural le palais est constitué d’une grande muraille de 800 m de long et 7 mètres, de haut avec une épaisseur de 1,50 m à la base et 0,5 m au sommet. Des murs de séparation des différentes cours, des différents quartiers. La grande muraille d’enceinte comporte 6 portes qui ont des fonctions particulières d’accès et de sortie du palais.

L’entrée principale donne sur un imposant vestibule en toiture terrasse et paille qui fait partie des trois importantes cours du palais. Les autres cours importantes sont, la salle d’audience du Lamido et la grande cour de distribution pour les différents quartiers. Entre les différents quartiers, il y a des grandes allées de circulation qui sont des servitudes de passage. Le vestibule et la salle d’audience sont des bâtiments importants dans le fonctionnement du palais. Le premier sert à la fois d’entrée et de salle d’attente aux notables les plus proches du Lamido. La salle d’audience quant à elle est le lieu où le souverain passe le plus de temps dans sa journée.

La première enceinte du palais, dans la grande muraille couvre environ 3 ha, c’est là que réside le Lamido. La deuxième enceinte dans le second mur au nord est le lieu d’habitation des notables les plus proches ainsi que des enfants majeurs du Lamido ou Yérima et des notables responsables de l’élevage et de la défense. A l’ouest du palais se trouve les cases de passage du personnel des hôtes de marque.

La partie est des habitations adjacentes à la grande muraille est occupée par les hauts notables. Au sud, se trouve la grande place des fêtes autour de laquelle gravitent les habitations des notables. Les différents grands boukarous qui servent de réserves ou de magasins ou à d’autres fonctions représentent l’architecture originale de la région, construits en terre avec véranda et toiture en paille. Il est à signaler que la technique de décoration intérieure et extérieure est particulière.

Simon Mbelek

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