L’ancien président Abdoulaye Wade qui « bat le rappel des troupes » (Walfadjri), en perspective du verdict que la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) doit rendre dans le procès de son fils et ex-ministre Karim Wade.
Karim Wade est poursuivi pour enrichissement illicite portant sur un patrimoine évalué à 117 milliards de francs CFA, parmi d’autres délits présumés. Il doit être fixé sur son sort le 23 mars prochain, date à laquelle la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) compte rendre son verdict dans cette affaire.
« S’ils respectent à la lettre le programme de leur journée du 23 mars, tout porte à croire que l’Etat n’aura pas à se faire de souci sur d’éventuels troubles à l’ordre public. En effet, Wade et ses militants ont juste appelé à un vaste rassemblement devant la CREI où le pape du SOPI commentera lui-même le verdict de la Cour », écrit Walfadjri.
« Je n’ai pas l’intention de brûler le pays », affirme l’ancien président de la République dans des propos relayés par le quotidien La Tribune. « Je suis prêt à riposter, si on me provoque », ajoute-il toutefois à la Une du même journal. « Me Wade menace, ses alliés tempèrent », note par ailleurs le quotidien L’As.
Il reste que le Parti démocratique sénégalais (PDS), la formation de Me Wade, « demande à ses militants et sympathisants de se +présenter massivement dès les premières heures du matin à l’ouverture de l’audience de jugement de Karim Wade, devant la CREI, au palais de Justice de Dakar (..) », pour entendre le verdict de la Cour, annonce le quotidien Le Populaire.
Direct Info signale que policiers et gendarmes sont déjà réquisitionnés. « Au sommet de l’Etat, l’on ne néglige aucun détail dans les dispositions prises pour assurer la sécurité des biens et des personnes (…). Une stratégie d’attaque est mise en place pour neutraliser tous les potentiels fauteurs de trouble », si l’on en croit le quotidien L’Observateur.
« S’il y a trouble, l’Etat aura failli », prévient Abou Abel Thiam, un responsable de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir), étant entendu que d’ores et déjà, la banlieue dakaroise « refuse la violence », selon la formule du quotidien Enquête).
Le journal donne la parole à des populations de cette partie de la capitale où des personnes soupçonnées de planifier des actes de vandalisme, ont été arrêtées. »Le Sénégal ne se limite pas au verdict du 23 mars », disent certains habitants de la banlieue dakaroise interrogés par Enquête.
Source APS