Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé dans un communiqué, mercredi 1er juillet peu après minuit (heure de Paris), que la Grèce n’avait pas remboursé 1,5 milliard d’euros dus à l’institution au plus tard à cette date, se plaçant de fait en défaut de paiement sur cette échéance. Le FMI a précisé qu’il examinerait « en temps voulu » la demande de report formulée quelques heures plus tôt par Athènes pour ce remboursement.
Un défaut de paiement historique
La Grèce devient ainsi le premier pays développé à accumuler des arriérés de paiement vis-à-vis du FMI et n’a désormais plus accès aux ressources financières de l’institution.
Ce type de scenario s’est déjà produit, notamment en Amérique latine dans les années 1980. Mais il s’agit du plus gros défaut de paiement jamais enregistré par le FMI.
Un sursis toujours possible
La situation n’est toutefois peut-être pas perdue pour Athènes. Le vice-Premier ministre grec, Ioannis Dragasakis, a révélé mardi soir que son pays, incapable de rembourser, avait officiellement demandé un report de l’échéance. Le FMI a confirmé que cette demande était en cours d’examen.
L’institution a en effet la possibilité légale de reporter la date d’un remboursement dans la limite de 3 à 5 ans, qui correspond à la durée de vie de ses prêts. Le conseil d’administration du Fonds, qui représente ses 188 Etats-membres, doit pour cela adopter cette requête à la majorité simple. Cette possibilité a été utilisée à deux reprises dans l’histoire du FMI, à chaque fois en 1982 et pour deux pays pauvres : le Nicaragua et le Guyana, l’ex-Guyane britannique. Une solution qui permettrait de donner du temps aux négociations en sortant la Grèce d’une situation de défaut de paiement.
Source FranceTvInfo