L’aquaculture sénégalaise face aux difficultés d’accès au financement et à l’insuffisance des infrastructures

Le secteur de l’Aquaculture, un des 27 projets phares du PSE, est confronté à beaucoup de difficultés qui freinent son développement dans notre pays. Mme Ami Collé Gueye Séne, experte en halieutique a souligné hier : « les contraintes de l’Aquaculture sont l’insuffisance des infrastructures de base, l’insuffisance des crédits alloués à l’ANA, difficultés d’accès aux financements extérieurs et le problème de disponibilité de l’aliment de qualité ».

C’était en marge de la visite effectuée le vendredi 10 avril 2015, par le ministre de la pêche et de l’économie maritime, M. Omar Gueye à l’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA), que ces difficultés ont été étalées.

La part de l’Afrique dans la production aquacole est très faible, 2,5%. Elle estime qu’en 2014, c’est 750 tonnes de poissons de consommation qui sont produites. C’est pourquoi elle note que l’aliment fait partie des facteurs qui freinent l’Aquaculture.

Maguetle Bâ, le Dg ANA, de son coté relève : « Fort heureusement, au Sénégal, il y a un dispositif institutionnel qui a été mis en place et des outils de mise en œuvre d’une politique définie dans une stratégie opérationnelle mais les ressources nécessaires, les moyens qui devaient être mis en place, n’ont pas pu suivre pour le développement de ce sous-secteur qui est si stratégique ».

Dans son intervention, M. Omar Gueye, le ministre de la pêche et des affaires maritimes, a indiqué qu’il a été démontré que 42% de la production halieutique est aquacole. « Cela signifie simplement que si nous voulons développer nos produits halieutiques, nous devons mettre l’accent sur l’Aquaculture. Le Président a déclaré la région de Sédhiou, région aquacole. C’est la raison pour laquelle, nous sommes dans la dynamique d’accélération de la production aquacole conformément aux objectifs fixés dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a-t-il ajouté.

« Comme vous le savez, l’aquaculture figure parmi les 27 projets phares. A ce niveau-là, au sein de l’ANA, il y a un chef de projets qui a été nommé par arrêté par le Président de la république et l’ANA est en train  de travailler activement dans ce secteur-là », dixit le ministre la pêche.

Annonçant qu’ils vont  dans un avenir très proche, (le 5 mai à Sédhiou) pour présider  un CRD spécial sur l’aquaculture de manière générale, Oumar Guèye révèle : « En ce moment, nous aurons tout le temps de développer la stratégie mise en œuvre pour nous permettre d’atteindre nos objectifs fixés. L’Aquaculture  ne peut pas se développer sans le secteur privé. Les statistiques montrent à peu prés 1071 tonnes par an, c’est très faible. Nous allons continuer la stratégie d’accélération de la production aquacole lors du CRD spécial ».

 

Saër Dial

 

Michel DIEYE

Author

Michel DIEYE

Up Next

Related Posts