La mort, la forme poussiéreuse de la vie, une réalité implacable…

L’année 2017, avec ses événements heureux ou tristes, s’est dissoute dans l’Éternité comme ses devancières. La disparition de personnages illustres et distingués a marqué cette annus horribilis. .

*15 mars 2017 : Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum (1925-2017), Guide religieux, humaniste et moraliste ;
* 30 juin 2017 : Madame Simone Veil (1927-2017) de l’Académie française, une grande dame de France et une immense femme d’Etat ;
*11 août 2017 : Cheikh Abdou Fatah Mbacké Gaïndé Faatma (1939-2017), 2ème Khalife de Taïf qui vécut comme son illustre grand-frère dans la dignité, la probité et la discrète générosité ;
*5 décembre 2017 : L’écrivain, éditorialiste et académicien Jean d’Ormesson (192-2017) nous quittait en laissant orphelin le monde de l’Esprit. Le vibrant discours de réception qu’il prononça lors de la rentrée de Mme Simone Veil à l’Académie française le 18 mars 2010 constitue un chef d’œuvre de la parole française dite et écrite.

La mort est la forme poussiéreuse de la vie et elle ne constitue qu’une séquence du temps et, ce dernier à travers ses limites extrêmes (l’Instant et l’Éternité), nous rappelle toujours cette réalité implacable.

A cet égard, le Pr Mamoussé Diagne -une de nos grandes fiertés intellectuelles- disait dans son ouvrage magistral Critique de la raison orale * « S’il est vrai que toutes les civilisations savent qu’elles sont mortelles, il est aussi vrai qu’aucune d’entre elles ne se résigne à l’acceptation passive de cette Loi commune. Elles déploient tout un arsenal de ruses pour tromper la mort en tentant de piéger sa figure la plus visible qu’est le temps ».

Dès lors, une question se pose hic et nunc : Comment piéger le temps ?: Être au service du BIEN pour construire ce Socialisme universel dont rêvait Karl Marx par la mise à disposition gratuite des Biens Essentiels nécessaires à l’exercice des libertés et des responsabilités.

Le Président Mamadou Dia rêvait d’une Entreprise de création universelle qui, pour lui, ne peut se concevoir dans un monde où subsistent des Nations-esclaves voire des Peuples privés de l’exercice de leur vocation naturelle. Bien entendu, ce ne sera pas facile, le capitalisme dans sa forme mondialisée et non régulée est en train de détruire les cadres socioculturels en engendrant que frustrations et aliénations pour l’Homme qui n’a que le cynisme comme armure.

Hélas ! Le cynisme – la version moderne de la fausse morale que Nietzsche appelait moraline– est en train de prendre le dessus sur la vertu. « Le cynisme? C’est savoir le prix de tout et la valeur de rien! » disait Oscar Wilde. Mais je demeure optimiste et je pense que l’Homme est capable de se ressaisir et à revenir à son habitus naturel : Être au service du BIEN et du BEAU !

«Quelle qu’elle soit, la vie est belle » disait Jean d’Ormesson !

Bonne et Heureuse Année 2018: Santé, Longue vie et Bonheur total pour Vous et Vos proches !

DEWENATI

Ibrahima Dème

Réf: Diagne Mamoussé : Critique de la raison orale.

Les pratiques discursives en Afrique noire. 2005 Paris Khartala, 600p

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