La culture sénégalaise en deuil : Le cinéaste sénégalais Bouna Médoune Sèye s’est éteint en France

Le cinéaste sénégalais Bouna Médoune Sèye est décédé ce mercredi en France, à l’âge de 61 ans, des suites d’une maladie, a annoncé la direction de la cinématographie dans un communiqué.

Le défunt cinéaste, qui fut également photographe et peintre tout à la fois, « était impliqué ces derniers mois comme directeur artistique dans des projets de films appuyés par le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (FOPICA) et produits par la Maison de production +Médiatik+ du producteur Moctar Ndiouga Ba’’, rapporte le communiqué.

Il précise qu’il s’agit de films fictions-longs métrages « Le rêve de Latricia » du réalisateur Ben Diogaye Bèye et « Hivernage » de la cinéaste et écrivain Laurence Gavron.

Natif de Dakar, Bouna Médoune Sèye a fait ses études en France, à Marseille, avant de revenir s’installer dans la capitale sénégalaise.

Avec Djibril Sy, Moussa Mbaye, Boubacar Touré Mandemory, « il cherche à affirmer une photographie artistique africaine », ses premières expositions, dans les années 1980, affirmant « la forte personnalité de son œuvre », selon Africultures, une revue culturelle consacrée au continent africain.

« Il réalise de nombreux reportages cherchant à montrer la réalité urbaine de son pays : une certaine idée de la modernité », peut-on lire dans une biographie du défunt parue dans ce magazine.

Bouna Médoune Sèye a pendant cinq ans « photographié les fous et les laissés-pour-compte qui habitent les trottoirs de Dakar parce que étant une part de lui-même », selon la même publication.

Le cinéaste a ensuite tourné en 1994, son premier film court-métrage intitulé « Bandits Cinéma », un film dressant le portrait d’un jeune « débrouillard » de Rebeuss, un quartier de Dakar, qui avait maille à partir avec la police.

Il réalise par la suite plusieurs films dont « Saï Saï by – dans les Tapas de Dakar » (1994), « Les pieds dans les rues de Dakar » et un film de 5 minutes sur l’artiste « Joe Ouakam » en 1995. Il compte aussi à son actif un documentaire intitulé « Zone rap » et réalisé en 1998.

L’artiste fut dans le même temps directeur artistique pour les clips de Youssou Ndour « Guorgui » et « Chimes Freedom ».

Il a collaboré avec de nombreux artistes dont le cinéaste Moussa Sène Absa, l’Ivoirien Pascal Nampémanla Traoré entre autres.

Source APS

Dieyna SENE
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