Kenya, le Cameroun, l’Egypte et le Zimbabwe indexés par Amnesty International dans des disparitions d’opposants

Les disparitions forcées sont monnaie courante au Kenya, au Cameroun, en Egypte et au Zimbabwe, a déclaré Amnesty International dans un communiqué rendu public mardi à Nairobi.
Le constat est d’autant plus amer que malgré des preuves convaincantes, les autorités de ces pays précités continuent de nier les faits, déplore le communiqué qui cite à titre d’exemple le meurtre par la police kenyane de l’avocat des droits humains, Willie Kimani.

Selon la Haute Cour du Kenya, le corps de ce dernier ainsi que celui de son client Josphat Mwendwa et de leur chauffeur de taxi, Joseph Muiruri, ont été retrouvés dans un fleuve en juillet, après qu’ils ont été portés disparus.

“Amnesty International a appelé à la mise sur pied d’une commission d’enquête judiciaire pour enquêter sur les cas de disparition forcée et de la création d’un cadre complet de responsabilisation compatible avec les normes internationales des droits de l’homme”, a ajouté le communiqué.

Selon Amnesty, les tentatives des forces de sécurité camerounaises de réprimer Boko Haram ont conduit à des arrestations arbitraires, à des détentions, à des disparitions forcées et à des exécutions extrajudiciaires.

“Dans l’extrême Nord du pays, on est toujours sans nouvelles d’au moins 130 personnes depuis leur arrestation le 27 décembre 2014. Elles faisaient partie d’un groupe de plus de 200 garçons et hommes arrêtés ce jour-là par les forces de sécurité lors d’un raid contre de présumés combattants de Boko Haram”, indique le communiqué.

Concernant le Zimbabwe, Amnesty a souligné que les disparitions forcées des détracteurs du gouvernement étaient devenues la règle, citant le cas de la disparition de l’activiste Itai Dzamara, un virulent opposant de Robert Mugabe.

Le groupe de défense des droits de l’homme a noté qu’en Egypte, le ministère de l’Intérieur utilisait la disparition forcée comme une politique visant à éliminer la dissidence pacifique. Ainsi, depuis le début de 2015, des centaines d’Egyptiens, dont des enfants ont disparu du fait de l’Etat.

Source Apanews

Momar Diack SECK
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