Justice Awa Diop et sa belle-mère lavent leur linge sale… au tribunal

La dame Seynabou Guèye a persisté et signé : c’est sa belle-fille Awa Diop qui est à l’origine de sa fracture au niveau de la main gauche. Elle l’a accusée de ce délit devant les éléments de la Division des investigations criminelles (DIC). Un certificat médical attestant une incapacité temporaire de travail (Itt) d’une durée de 45 jours a même été versé dans le dossier.

Mardi dernier, elle avait réitéré ses déclarations devant le tribunal des flagrants délits de Dakar où l’épouse de son fils aîné, Moustapha Mboup, a été attraite pour coups et blessures volontaires.

‘’A l’approche de la fête de la Tabaski, Awa Diop est venue me demander de le réparer, en soutenant qu’il pouvait nous faire bénéficier d’un peu d’argent qui pourrait éventuellement payer les factures d’eau et d’électricité. C’est ainsi qu’en septembre 2006, deux jours avant la fête, j’ai l’ai fait réparer, en payant la somme de 15 000 F CFA’’, a expliqué la partie civile qui n’a pas commis de conseil. Et après le dépannage, elles ont recommencé leur commerce.

Le 29 octobre, au quartier Arafat, à Rufisque, aux environs de 10 heures, la prévenue ‘’certainement de mauvaise humeur’’, l’a trouvée dans sa chambre pour lui réclamer les recettes de la vente.

‘’Je lui ai demandé les raisons pour lesquelles je lui remettrai ces fonds. Elle m’a rétorqué qu’elle en avait besoin. J’ai ouvert le pot qui était dans mon armoire et j’y ai pris le montant de la réparation, avant de lui remettre la somme restante. Elle m’a dit que je devais lui remettre l’intégralité des bénéfices. Elle s’est approchée de l’armoire pour tout prendre’’.

L’accusatrice de faire remarquer : ‘’Je me suis opposée. Elle m’a asséné un coup de poing qui m’a envoyé directement au sol. Par la suite, elle a pris l’argent, avant de partir. Pis, elle a pris tous ses bagages et est retournée chez elle à Thiès, avant de demander le divorce.’’

Pourtant, Seynabou Guèye a fait savoir qu’il n’y a jamais eu de ‘’graves problèmes’’ entre elle et sa belle-fille. Même s’il leur arrivait souvent de se disputer.

Agée de 30 ans et mère de 2 enfants, Awa Diop n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. A l’en croire, son ex-mari avait acheté le congélateur pour elle. ‘’Le produit de la vente m’était exclusivement destiné, pour satisfaire mes besoins. Ainsi, j’avais confié à ma belle-mère les recettes. 4 mois après, je lui ai demandé mon argent, mais elle a refusé. J’ai appelé mon époux pour lui faire part de la situation. C’est lui qui m’a ordonné de quitter le domicile pour me rendre à Thiès, en attendant son retour’’, a-t-elle exposé. Sur les 15 000 F CFA dépensés par la partie civile pour la réparation du matériel, la prévenue s’est également inscrite en faux.

‘’C’était un problème de gaz et c’est son fils qui m’avait envoyé ladite somme par l’intermédiaire de son petit frère’’, a-t-elle fulminé. Idem pour les coups et blessures volontaires. ‘’Je ne l’ai pas touchée et je n’ai aucun commentaire à faire sur son certificat médical qu’elle est allée chercher 3 jours après les faits’’, a-t-elle argué.

Son avocat, Me Ousseynou Gaye, a plaidé la relaxe au bénéfice du doute. Ce, à la suite du Parquet qui s’est rapporté à la sagesse du tribunal. Au finish, Awa Diop a bénéficié du doute.

Source enqueteplus

Momar Diack SECK
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