L a journée mondiale du livre, devrait être une journée exceptionnelle partout dans le monde. Je crois que cela devrait être une journée où à une certaine heure le monde entier s’arrête, pour penser, pour écouter, pour méditer, pour mon- trer que ce n’est pas l’ar- gent qui est le plus fort. Ce n’est pas le matériel qui est le plus fort. Mais l’esprit, la connaissance, la quête de l’autre

Et c’est pourquoi je me réjouis que le Président Diomaye ait pensé faire une communication sur le livre, la lecture et les écrivains lors d’un conseil interministériel. Je crois que ce n’est pas au hasard.

Il faudrait saluer cette initiative et espérer que les directives issues de ce Conseil des ministres seront très rapidement appliquées par la très rigoureuse madame la ministre de la Culture que je salue au passage. Je suis de ceux qui rêvent, même, que chaque chef d’État, dans le monde, s’adresse à son peuple lors de cette journée mondiale du livre pour que les parents veillent davantage sur leurs enfants, sur leur parcours scolaire, sur leur éducation.

Voilà pourquoi cette journée du livre est pour moi exceptionnelle et ne devrait pas passer inaperçue. Mais elle passe toujours inaperçue parce que le monde est préoccupé par autre chose que le livre, l’esprit, la connaissance. Et tant que le monde ignore le livre, le monde sera ignorant, le monde sera obscur.

C’est à quoi d’ailleurs nous assistons aujourd’hui partout sur la terre ; pour dire simplement que le livre est important, pour dire simplement qu’il ne faut jamais oublier que le Sénégal particulièrement, à travers le monde, est un pays singulier qui a été créé par un poète, ou du moins, c’est un poète qui l’a conduit à l’indépendance. Sans compter les gros saints  de ce pays de Touba à Tivaouane, à Niassène, chez les layènes, à ce pays merveilleux qui a été bâti sur la connaissance est sous l’esprit. Merci.

Amadou Lamine Sall Ecrivain – poète