Insultes de Trump : Botswana et Sénégal, premiers pays à exprimer leurs colères face aux dérives d’un homme accusé de démence

Le Botswana et le Sénégal ont été ce vendredi les premiers sur le front pour exprimer la réaction furieuse du continent africain dont certaines nations ont été qualifiées par le président des Etats-Unis de ‘’pays de merde’’.

Gaborone et Dakar ont convoqué les ambassadeurs US pour protester et exprimer leur mécontentement suite à ces propos irrespectueux.

Le président Trump a qualifié jeudi, lors d’une réunion avec un groupe de parlementaires républicains et démocrates à la Maison Blanche, certains pays africains, Haïti et El Salvador de « pays de merde », selon des informations rapportées par les médias mondiaux.

Les gouvernements de Gaborone et de Dakar ont demandé par l’intermédiaire des ambassadeurs américains dans leurs capitales respectives si le terme de « merde » attribué à Trump était vrai.

Les deux gouvernements ont condamné ces propos qu’ils qualifient de répréhensibles et de racistes, se demandant pourquoi le président Trump se permettait d’employer ce que l’un d’eux a appelé des remarques péjoratives, adressés à des pays avec lesquels Washington a eu des relations bilatérales mutuellement avantageuses pendant des décennies.

« Le Botswana a accepté des citoyens américains à l’intérieur de ses frontières au fil des années et continue d’accueillir des invités et de hauts fonctionnaires américains, dont une délégation du Congrès qui est attendue au Botswana à la fin de ce mois. C’est pourquoi nous considérons les propos de l’actuel locataire de la Maison blanche comme hautement irresponsables, répréhensibles et racistes », a indiqué le gouvernement botswanais dans un communiqué officiel.

Gaborone a appelé la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à condamner ces commentaires.

Le Kenya a également réagi vigoureusement à ces propos, qu’il qualifie de racistes.

Quant à l’Union africaine (UA), elle a déclaré que les propos tenus par Donald étaient déplorables.

« Compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africains arrivés aux Etats-Unis en tant qu’esclaves, cette déclaration va à l’encontre de tous les comportements et pratiques acceptés », a déclaré la porte-parole de l’UA, Ebba Kalondo.

Le Soudan du Sud n’a pas condamné la remarque, estimant qu’elle n’a pas mentionné le pays par son nom.

Beaucoup de pays réagissant de manière critique à la déclaration controversée de Trump dépendent de l’aide économique des Etats-Unis et risquent de subir des sanctions de la part de la Maison Blanche, selon des analystes.

Source APA

(Titre de la Rédaction)

Pape Ismaïla CAMARA
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