La capitale sénégalaise continue de subir les assauts des inondations, mais pour Mme Oumou Kalsoum Seck, Directrice de la planification spatiale à l’ANAT, les pluies ne sont pas les seules responsables. Elle met en avant des causes structurelles et humaines, liées à l’urbanisation et aux comportements des populations.

Selon Vox Populi, Mme Oumou Kalsoum Seck, Directrice de la planification spatiale de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), estime que l’explication souvent avancée — les changements climatiques — ne suffit pas à justifier les inondations récurrentes à Dakar.

« Le problème des inondations, ce n’est pas seulement la pluie, c’est la nature du sol, la congestion et l’urbanisation », a-t-elle déclaré au Grand Théâtre, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko. Elle a rappelé la dégradation du littoral due à l’action humaine, citant la bande de filaos de Malika, réduite de moitié entre 1991 et 2021.

Mme Seck a également pointé un autre risque majeur : la proximité des zones d’habitation avec les conduits de gaz et de pétrole, notamment autour de la Société africaine de raffinage (SAR). « Le périmètre de sécurité n’est pas respecté. Et cela peut causer des dégâts s’il y a catastrophe », a-t-elle averti.

Ainsi, pour elle, la vulnérabilité de Dakar dépasse la seule intensité des pluies et traduit plutôt une urbanisation anarchique doublée d’un non-respect des normes de sécurité