Inondations dans le bassin du fleuve Sénégal en 2024 : Les pertes estimées à plusieurs milliards de FCFA en plus de 2700 hectares….

L’année 2024 a été marquée par un hivernage exceptionnellement pluvieux, notamment dans le haut bassin, provoquant un débordement majeur du fleuve. Débordement qui a entraîné des inondations aux conséquences humaines, agricoles et économiques considérables. Sur ces faits qualifiés par certains de «catastrophe naturelle», est revenu un rapport du Haut-commissariat de l’OMVS. Source Vox populi

Dans ce rapport, il est relevé l’étendue des inondations et des impacts. Concernant les localités affectées, elles sont près de 500, «dont plus de 300 au Sénégal et une soixantaine en Mauritanie. Le Mali (région de Kayes) et la Guinée (région de Mamou) ont été moins impactés, bien que des sinistres y aient été rapportés».

Des pertes de terres agricoles ont été enregistrées. «Plus de 2700 hectares ont été inondés, principalement sur la rive gauche du Sénégal, avec une forte concentration dans les départements de Podor (plus de 1000 ha), Matam (750 ha) et Kanel (530 ha). Les pertes concernent majoritairement les cultures rizicoles de contre-saison».

Relativement aux dommages économiques, l’étendu du préjudice n’a pas été dévoilé. Bien qu’aucune estimation exhaustive ne soit disponible, les pertes sont estimées à plusieurs milliards de FCFA, affectant fortement les moyens de subsistance des communautés riveraines».

De l’avis de ladite organisation sous-régionale, le changement climatique et la variabilité naturelle accrue du régime des pluies dans le bassin, ont été relevées comme ayant été les causes. «Les fortes crues de 2024 sont dues à la combinaison de plusieurs facteurs : pluies extrêmes sur le haut bassin, apports incontrôlés des affluents comme la Falémé et le Bakoye, et déversements depuis le barrage de Ma­nantali», a indiqué l’Omvs.

Dans le résumé du rapport sur les inondations dans le bassin du fleuve Sénégal en 2024, il est alors livré un chapelet de recommandations. «Face à l’intensification des événements extrêmes, les recommandations proposées dans le rapport incluent, 6 points essentiels.

Ce sont le «renforcement de la connaissance scientifique sur les crues passées et futures, incluant l’intégration de la non-stationnarité dans les modèles de prévision» ; «la construction de nouveaux barrages sur les affluents non régulés (Falémé, Ba­koye) pour mieux maîtriser les apports» ; «le développement de systèmes d’alerte précoce accessibles aux populations via SMS, radios ou applications mobiles» ; «une cartographie précise des zones inondables, accompagnée d’une réglementation stricte sur les constructions et les cultures en zones à risque» ; (la sensibilisation communautaire et l’établissement de comités locaux de gestion des risques». Et enfin «la réinstallation volontaire des populations les plus exposées, et la construction de digues protectrices dans les zones critiques»

 

Oumou Khaïry NDIAYE
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