Dans le cadre de sa collaboration avec le gouvernement du Sénégal, la Banque mondiale a annoncé un soutien conséquent pour faire face aux inondations qui affectent sévèrement la vallée du fleuve Sénégal. Cette région, influencée par les barrages de Manantali et de Diama, a subi des précipitations exceptionnelles ayant provoqué des crues importantes, impactant durement les communautés locales.
Pour répondre aux besoins urgents identifiés en coopération avec les autorités locales, la Banque mondiale, à travers son Projet de Développement et de Résilience de la Vallée du Fleuve Sénégal, a débloqué un fonds de 1,149 milliard de F CFA. Cette enveloppe permet d’acquérir des équipements essentiels, tels que des pompes motorisées pour évacuer l’eau des zones inondées et renforcer les structures endommagées.
En complément, le projet prévoit la fourniture d’intrants agricoles afin de soutenir les agriculteurs qui ont vu leurs récoltes détruites par les intempéries. La Banque mondiale envisage également de réhabiliter les infrastructures publiques, telles que les écoles et les centres de santé touchés par les inondations, inscrivant son action dans une perspective de soutien immédiat et de long terme aux populations sinistrées.
Chakib Jenane, directeur de la Banque mondiale pour le développement durable en Afrique de l’Ouest et du Centre, a souligné l’importance de cette intervention. « Une réponse efficiente aux catastrophes peut non seulement atténuer les impacts immédiats, mais aussi revitaliser des communautés entières », a-t-il affirmé, rappelant l’engagement de la Banque mondiale aux côtés des efforts du gouvernement sénégalais pour aider les populations sinistrées.
De son côté, Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, a mis en avant la vision à long terme de ce projet. « Investir dans la résilience des communautés de la vallée du fleuve Sénégal, c’est investir dans un avenir durable et prospère pour toute la région », a-t-elle déclaré.
En renforçant les capacités d’adaptation des communautés face aux défis environnementaux et en encourageant une gestion responsable des ressources naturelles, ce projet ouvre la voie à un développement durable pour les millions de riverains concernés, répartis entre la Mauritanie et le Sénégal.
Financé à hauteur de 195 millions de dollars, le Projet de Développement et de Résilience de la Vallée du Fleuve Sénégal vise à améliorer l’accès à des infrastructures et services résilients pour 2,9 millions d’habitants. Alors que les inondations persistent, l’Unité de Gestion du Projet travaille activement, avec le soutien des équipes spécialisées de la Banque mondiale, à évaluer et mettre à jour la liste des infrastructures endommagées. Ces informations sont cruciales pour ajuster la réponse et élaborer des plans de résilience pour mieux anticiper de futurs risques.
Pour rappel, le portefeuille de la Banque mondiale au Sénégal compte 21 projets nationaux pour un total de 3 milliards de dollars et 11 opérations régionales de 834,50 millions de dollars, financés par l’Association internationale de développement (IDA). Le Groupe de la Banque mondiale réaffirme ainsi son ambition de réduire la pauvreté et d’assurer un développement durable.